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Martin Luther King a été assassiné il y a 50 ans: mais quel est le parcours de l'homme qui a eu "un rêve"?

Ce mercredi, nous célébrons le cinquantième anniversaire de la mort de Martin Luther King. Assassiné le 4 avril 1968 à Memphis, on se souvient notamment de son discours "I have a dream", dans lequel il milite pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis. Un rêve qui a changé les choses, mais aussi un rêve devenu cauchemar. Notre journaliste Chantal Monet rappelle les grands moments de sa vie.

"Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas sur la couleur de leur peau, mais sur la nature de leur caractère. J'ai fait un rêve aujourd'hui…": c’était il y a 55 ans. Devant une foule immense. Un rêve d’égalité et de paix qui redonne espoir à toute une génération d’Afro-Américains.


Le boycott des bus

Son combat, le pasteur l’a débuté 8 ans plus tôt, chez lui à Montgomery, en Alabama. Il prend la tête du mouvement de boycott des bus pour protester contre la politique de ségrégation raciale dans les transports publics. Les Noirs devaient aller s’asseoir à l’arrière, laissant les premiers rangs aux blancs.


La désobéissance civile pacifique

S’inspirant de Gandhi, Martin Luther King prône la désobéissance civile pacifique. À coup de marches et de discours, il part à la conquête des droits pour ceux qui ont connu deux siècles d’esclavage et d’humiliation aux Etats-Unis. C’est le fameux discours d’août 63 à Washington: "Un jour dans l'Alabama, les petits garçons noirs et les petites filles noires pourront marcher main dans la main avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme des frères et soeurs. J'ai fait un rêve aujourd'hui!".


Un homme qui dérange

Un rêve qui semble prendre forme. En 1964 les Noirs obtiennent les droits civiques. Un an plus tard, le droit de vote. MLK, comme on le surnomme, démarre ensuite une campagne contre la pauvreté et la guerre du Vietnam. Ses combats dérangent. Sa personnalité divise. L’homme a été arrêté 29 fois durant sa vie. Il a connu les coups, la prison, mais aussi le prestige du Prix Nobel de la Paix. "J'accepte le Prix Nobel de la Paix à un moment où 22 millions de nègres des Etats-Unis participent à un combat créatif pour mettre fin à une longue nuit d'injustice raciale", a-t-il déclaré au moment de recevoir son prix.


Un rêve devenu cauchemar

Un rêve devenu cauchemar, dira-t-il régulièrement dans les derniers mois de sa vie. Les droits obtenus par la loi n’ont pas transformé le quotidien des Noirs, ni vaincu le racisme et la ségrégation. L’homme est déprimé. Usé.

Alors qu’il vient à Memphis soutenir les éboueurs, il est abattu sur le balcon de son motel le 4 avril 68 d’une balle de fusil dans la gorge. Officiellement par un certain James Earl Ray, qui a souvent nié. 13 ans de lutte s’achèvent alors: un rêve fracassé.

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