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Martine, la sœur d'un des paras belges assassinés au Rwanda, s'indigne contre celui qui a tué son frère: "Qu’il aille pourrir ailleurs"

La sœur d'un des dix paracommandos assassinés en 1994 au Rwanda est indignée. Martine Debatty refuse qu'un des anciens militaires rwandais condamnés pour le meurtre de son frère obtienne l'asile en Belgique. Bernard Ntuyahaga a purgé une peine de vingt ans de prison (11 ans passés derrière les barreaux, au final) et aurait demandé à rester en Belgique après sa libération. Il devrait finalement être transféré au Danemark.

La soeur de l'un des dix commandos de Flawinne assassinés le 7 avril 1994 au Rwanda, Martine Debatty, s'indigne du possible octroi du statut de demandeur d'asile à l'ex-major rwandais Bernard Ntuyahaga, condamné en 2007 par la cour d'assises de Bruxelles à vingt ans de prison pour sa participation à la mort de ces dix Casques bleus.


"C’est une offense à la mémoire des dix Casques bleus belges"

Le souvenir de son frère assassiné reste bien présent 26 ans après les faits pour Martine, la sœur d’Alain Debatty. Ces derniers jours pourtant, l’annonce d’une demande d’asile en Belgique par Bernard Ntuyahaga, ancien officier des forces armées rwandaises, est apparue comme une nouvelle épreuve à surmonter. "Je ne le prends pas personnellement, je le prends pour les dix. C’est une offense à la mémoire des dix Casques bleus belges", regrette Martine.


"Il n’a rien à faire ici en Belgique"

Ayant purgé sa peine chez nous, Bernard Ntuyahaga, reconnu coupable du meurtre des dix paras belges lors du coup d’Etat de 1994, se trouve actuellement bloqué au centre fermé de Vottem. Le commissariat général aux réfugiés doit analyser sa demande d’asile chez nous. Dans les faits, Martine souhaite surtout qu’il soit renvoyé vers le Rwanda. "Il a été jugé pour l’assassinat des dix casques bleus en assises, mais il n’a toujours pas été jugé au Rwanda pour les gens qu’il a assassinés. Alors moi j’estime qu’il doit reprendre l’avion et retourner dans son pays. Il n’a rien à faire ici en Belgique", insiste la sœur endeuillée.


L’ancien militaire rwandais aurait maintenant demandé à être transféré au Danemark

Hier, le secrétaire d’Etat à l’Asile, Théo Francken, a expliqué qu’il ferait son possible pour que Bernard Ntuyahaga ne soit pas remis en liberté chez nous. L’ancien militaire rwandais aurait maintenant demandé à être transféré au Danemark, là où se trouveraient des membres de sa famille, de quoi susciter à nouveau l’indignation. "Tant mieux, qu’il aille pourrir ailleurs, mais pas ici en Belgique. On l’a nourri pendant plus de 20 ans, qu’il aille ailleurs", s’énerve encore Martine.

Avec les membres des familles des neuf autres casques bleus assassinés, elle compte suivre l’évolution du dossier et espère surtout le départ rapide de celui qui a tué son frère.

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