Accueil Actu

Martinez: les cheminots toujours "déterminés", un "haut niveau" de mobilisation

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé dimanche que les cheminots étaient toujours aussi "déterminés" à contester le projet de réforme de la SNCF, où la mobilisation des grévistes est, selon lui, "à un haut niveau".

À la SNCF, "la mobilisation est à un haut niveau dans toutes les catégories" de personnels, "c'est assez rare d'avoir autant de cadres qui participent (...) Les cheminots sont déterminés" à mener ce "combat juste, d'utilité publique et d'intérêt général", a-t-il déclaré au "Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI".

Interrogé sur la baisse du taux de grévistes depuis le début du mouvement, il a souligné qu"'on est dans une période de congés, donc il y a des cheminots en congés, donc forcément il y a des petites fluctuations" en termes de nombre de grévistes.

Si le gouvernement "accepte enfin de discuter sérieusement d'un certain nombre de points qui posent problème, cela peut se régler rapidement", a-t-il ajouté. Mais "si le gouvernement s'arc-boute dans sa position dogmatique, ça continuera", a-t-il prévenu.

Concernant les propos de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui avait salué vendredi des "ouvertures" et "quelques avancées" du gouvernement sur la réforme ferroviaire, M. Martinez a relevé que "le secrétaire général de la CFDT Cheminots (Didier Aubert, ndlr), celui qui participe aux discussions", avait "déjà déposé le prochain préavis" de deux jours de grève et "considère que, pour l'instant, rien n'a avancé".

"Non", il n'y a pas d'avancées "et je m'appuie sur l'ensemble des fédérations de cheminots pour confirmer mon +non+", a-t-il insisté.

Au sujet de la dette du groupe, le président Emmanuel Macron n'était "pas précis" lors de son interview jeudi sur TF1, a-t-il critiqué. "L'État est responsable de cette dette, donc l'État doit reprendre la dette" et "sans condition", a-t-il jugé.

- Un 1er-Mai unitaire -

Le responsable syndical a par ailleurs indiqué que la CGT "souhaite" un 1er-Mai unitaire et "va (le) proposer" lors de la "réunion la semaine prochaine des cinq secrétaires généraux" des principales centrales.

"Nous voulons et nous pensons qu'il est nécessaire que l'ensemble des organisations syndicales se mettent d'accord, pas sur tout, il y a des différences. Mais, vu la situation, alors qu'il y a unité syndicale chez les cheminots, chez les fonctionnaires, à Air France, à Carrefour", les syndicats devraient aussi présenter un front unitaire "nationalement" (...) "en pointant quelques enjeux revendicatifs clairs, la question de l'emploi, des salaires...", a ajouté M. Martinez, dont le syndicat organise jeudi prochain avec Solidaires une journée d'action interprofessionnelle, avec manifestations et appels à la grève.

Le N°1 de la CGT a aussi souhaité une augmentation du Smic "au minimum de 10%" avec, en parallèle, une hausse des autres salaires pour que "chacun dans l'entreprise voit son pouvoir d'achat augmenter".

Questionné sur les frappes militaires ciblées en Syrie, M. Martinez a dit ne pas soutenir la décision de la France car ce type d'action ne débouche "jamais" sur une "solution durable" pour les peuples concernés. Il a prôné le recours "au maximum (à) la voie diplomatique", dans le cadre de l'ONU, "en respectant les institutions internationales".

À lire aussi

Sélectionné pour vous