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Mauritanie: l'opposition radicale va participer aux prochaines élections

(Belga) L'opposition radicale mauritanienne, qui a boycotté les élections législatives et municipales en 2013, a annoncé samedi sa participation à celles qui sont prévues au second semestre.

"Nous avons décidé de participer à ces élections car nous n'acceptons pas de rester en marge du processus devant conduire à une alternance politique dans le pays en dépit de la gestion unilatérale de ce processus par le pouvoir", a dit le président du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU, opposition radicale), Mohamed Ould Moloud, lors d'un point de presse à Nouakchott. Les prochaines législatives et municipales sont prévues en août-septembre prochain. La quasi totalité de l'opposition radicale a boycotté les dernières organisées en 2013 et qui ont été largement remportées par le pouvoir. L'annonce de la participation du FNDU aux scrutins d'août-septembre intervient après la révélation le 17 avril par le pouvoir et l'opposition, de l'échec d'un dialogue secret entre ces deux parties, en vue d'un accord politique pour préparer ces élections. Mohamed Ould Moloud a évoqué l'annonce mercredi par le gouvernement de la formation d'une nouvelle commission électorale nationale (Céni) de onze personnes dont des représentants de l'opposition modérée, sans aucun membre de l'opposition radicale. "Cette Céni est illégale. Nous allons faire appel devant la justice contre sa constitution qui exclut un pan important de l'opposition en violation de la loi la créant", a dit le président du FNDU. Il a accusé le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz de "pousser le pays vers une élection conflictuelle". Le FNDU "fera face et n'acceptera pas un rapt du pays et un hold-up électoral", a-t-il ajouté. Le chef de l'Union pour la République (UPR, formation au pouvoir), Sidi Mohamed Ould Maham, a dit accueillir favorablement la participation annoncée du FNDU aux prochains scrutins, dans un tweet samedi soir. Il a promis des élections "transparentes", comptant, selon lui, sur "l'arsenal juridique et institutionnel mis en place par les autorités pour y parvenir". (Belga)

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