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Mayotte: sur fond de tension, réunion entre élus et une délégation gouvernementale

Alors que le mouvement de contestation est entré dans sa 5e semaine, les élus de Mayotte et des membres de la mission dépêchée par le gouvernement se sont rencontrés mardi et "sont convenus de la nécessité de trouver une issue rapide et durable à la crise", a annoncé la préfecture.

Mais les barrages, tenus depuis quatre semaines par un collectif et une intersyndicale qui se sont désolidarisés des élus, sont toujours en place.

Même si certains élus n'ont pu se joindre à la rencontre "du fait des barrages", les protagonistes présents ont discuté des "mesures d’urgence prises pour la sécurité à Mayotte" et des "décisions de fond à prendre pour l’avenir de Mayotte et l’amélioration rapide de la vie quotidienne des mahorais", précise la préfecture dans un communiqué.

Edouard Philippe avait écrit lundi aux élus pour les inciter à contribuer à l'élaboration d'une "méthode" visant à répondre à la crise.

Selon la préfecture, les élus ont fait "des suggestions pour établir une méthode de travail efficace, transparente et partagée, accompagnée d'une évaluation".

La mission dépêchée par le gouvernement, composée du général Lambert Lucas, directeur de la gendarmerie de l'Outre-mer, et de Jean-Jacques Brot, ancien préfet de Mayotte, doit repartir mardi soir à Paris.

Sur tout le territoire, les difficultés de circulation se font toujours sentir.

La semaine dernière, la fréquentation des élèves a oscillé selon les jours entre 7 et 12% au lycée, entre 4 et 18% au collège et entre 27 et 60% dans les écoles, selon des chiffres du vice-rectorat.

Autre conséquence des barrages, les ordures s'accumulent au bord des routes. Lundi, le syndicat chargé de la collecte des déchets a annoncé qu'il suspendait la collecte sur toute l’île en raison de menaces "de vandalisme sur les camions de collecte", formulées par des grévistes.

Le trafic de la barge reliant Petite terre, où se trouve l'aéroport, à Mamoudzou (Grande terre), a légèrement repris mardi. Mais un barrage, à Petite terre, limite toujours fortement les déplacements vers l'aéroport.

En réaction, à la pointe Mahabou, non loin de la barge à Mamoudzou, un trafic de petits bateaux, transportant directement les passagers vers une plage proche de l'aéroport, bat son plein depuis plusieurs jours.

Au même endroit, les bidons d'essence font aussi l'objet d'un trafic fructueux.

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