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Menace jihadiste: les principales mesures du nouveau plan du gouvernement

Voici les principales mesures du nouveau plan de lutte contre le terrorisme, présenté vendredi par Edouard Philippe:

- DETENTION ET "SORTANTS"

D'ici à fin 2019, 48 détenus terroristes islamistes et 402 détenus de droit commun radicalisés devraient sortir de prison. Pour les autorités, ils constituent un "défi" aggravant la menace intérieure.

Une unité permanente de suivi de ces "sortants" sera créée au sein de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) dépendant de la Police nationale, avec l'appui d'agents du renseignement pénitentiaire. Celui-ci sera structuré en "service à compétence nationale". Cent huit postes seront créés entre 2018 et 2020.

Dans le domaine de l'application des peines antiterroristes, Matignon annonce également la création d'un service spécifique dirigé par un premier vice-président et composé de trois magistrats spécialisés.

-PARQUET ANTITERRORISTE

Annoncé en décembre 2017 par la garde des Sceaux Nicole Belloubet puis écarté du projet de réforme de la justice présenté au printemps, le parquet national antiterroriste (PNAT) fait un retour surprise dans le projet de loi organique accompagnant celui de programmation pour la justice, attendus à l'automne.

Ce PNAT bénéficiera d'une équipe de magistrats et de fonctionnaires renforcée. Il ciblera les infractions liées au terrorisme mais aussi les crimes contre l'humanité et les crimes et délits de guerre, qui concernent les mêmes terrains (Syrie et Irak notamment), les mêmes interlocuteurs (DGSI, DGSE, état-major des armées, etc.) et requièrent le recours aux mécanismes de coopération internationale.

- PROFILAGE

Une cellule interservices de profilage des auteurs d'attaques terroristes va être créée. Elle vise notamment à éclairer les processus sous-tendant le basculement d'un ou plusieurs individus dans le terrorisme. "L'ensemble des services travaillaient déjà sur le sujet mais il s'agit de mutualiser nos forces", a précisé le patron de la DGSI, Laurent Nuñez. Le profilage "n'est pas un exercice simple", a-t-il averti.

- LA DGSI CHEF DE FILE

Le rôle de la DGSI comme chef de file opérationnel de la lutte antiterroriste sur le territoire national est conforté par Matignon.

"Nous sommes en train de renforcer encore, au sein de la DGSI, les structures de veille, d'alerte et de coordination, dans lesquelles sont représentés tous les autres services", a affirmé Edouard Philippe.

Un état-major réunissant 14 services sera créé au sein de la DGSI.

Le Premier ministre a également souligné le "rôle central" des groupes d'évaluation départementaux (GED) qui regroupent, sous l'autorité des préfets, tous les services. Ils seront dorénavant réunis tous les 15 jours. Leur objectif sera "de renforcer l'exhaustivité et la fiabilité des informations contenues" par le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), qui contient quelque 20.000 noms.

Des "informations à caractère confidentiel" pourront être échangées avec les maires mais il n'est pas question pour les édiles d'avoir "un accès libre aux fichiers", a indiqué le chef du gouvernement.

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