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Mercedes plus que jamais au panthéon de la Formule 1

Mercedes justifie chaque saison un peu plus de figurer parmi les meilleurs de l'histoire de la Formule 1: en 2019, l'écurie allemande a remporté un sixième doublé consécutif pilotes et constructeurs inédit dans la catégorie reine du sport automobile.

Le titre constructeurs en poche depuis le Grand Prix du Japon mi-octobre, les Flèches d'argent ont doublé la mise avec le Britannique Lewis Hamilton au GP des Etats-Unis dimanche, avec encore deux courses à disputer cette saison.

L'équipe allemande est certes loin des seize titres constructeurs et des quinze titres pilotes de Ferrari, mais la Scuderia n'a manqué aucune des 70 saisons de l'histoire de la F1, inaugurée en 1950.

Les Flèches d'argent n'ont disputé le championnat qu'à douze reprises, en 1954 et 1955 et depuis 2010, remportant les titres pilotes en 1954 et 1955 avec l'Argentin Juan Manuel Fangio (le titre constructeurs n'existait pas) et les deux récompenses chaque année depuis 2014.

Cette dernière performance leur permet de détrôner Ferrari, sacrée six fois comme constructeur entre 1999 et 2004 mais "seulement" à cinq reprises chez les pilotes, avec l'Allemand Michael Schumacher, sur la même période.

- Statistiques vertigineuses -

Les autres statistiques sont tout aussi vertigineuses: en 208 GP, Mercedes a conquis 210 podiums, dont 101 victoires et 53 doublés, 110 pole positions et 73 meilleurs tours. Soit 48,10% de succès, contre 24.06% pour la Scuderia, qui détient le record de 238 premières places en 989 GP.

Cette année, l'équipe allemande a aussi détrôné une autre grande: Williams. Avec ses trois doublés lors des trois premières courses de 1992, l'écurie britannique pouvait se targuer du meilleur début de saison de l'histoire. Mais en 2019, les Flèches d'argent en ont signé cinq lors des cinq premiers GP.

Elles sont également passées tout près d'égaler un autre monument: McLaren et son record de onze succès d'affilée. Il faudra se contenter de dix, comme Ferrari en 2002. Sauf que cet exploit, les écuries britannique et italienne ne l'ont réalisé qu'une fois, contre trois pour l'équipe allemande depuis 2015. Hégémonique entre 2010 et 2013, Red Bull a elle signé neuf succès consécutifs la dernière année.

Comment expliquer ces résultats ?

Par les hommes d'abord. Par Hamilton et Fangio, qui ont offert à Mercedes sept de ses huit titres chez les pilotes. Par l'ingénieur et dirigeant britannique Ross Brawn qui structura l'écurie entre 2010 et 2013. Par son actuel patron autrichien Toto Wolff. Par l'ex-pilote autrichien Niki Lauda, avec qui Wolff dirigeait jusqu'à son décès le 20 mai. Par les quelque 968 employées en 2018, selon des chiffres dévoilés en octobre.

Par son moteur ensuite. En tant que motoriste puis comme constructeur à part entière, la marque a beaucoup investi pour développer son système de récupération de l'énergie cinétique au freinage (le KERS) introduit en F1 en 2009. Cela lui a permis d'être bien mieux préparée que ses concurrentes au passage à une motorisation hydride en 2014, année au cours de laquelle a débuté sa domination.

- 2020 s'annonce bonne -

Les rivales ont toutefois refait leur retard et Ferrari dispose aujourd'hui d'un meilleur moteur. Or, la Scuderia se montre depuis 2017 incapable de détrôner les Flèches d'argent au championnat.

C'est que l'équipe allemande excelle à tous les niveaux, avec une monoplace extrêmement fiable (seulement quatre abandons sur panne depuis 2016) et une stratégie souvent irréprochable.

Sans bouleversement du règlement technique, 2020 s'annonce encore bonne pour Mercedes. D'autant que l'écart creusé au championnat début 2019 lui a permis de développer très tôt son prochain bolide.

Un grand chambardement est par contre promis en 2021. Les Flèches d'argent pourront-elles alors renouveler l'exploit de 2017, quand elles sont devenues la première équipe à prolonger sa domination au-delà d'un changement important des monoplaces ?

L'argent pourrait être le nerf de la guerre. En 2018, Mercedes a dépensé quelque 350 millions d'euros. Or en 2021, les écuries devraient se voir imposer un plafond budgétaire de 175 millions de dollars (157 millions d'euros).

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