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Migrants: des maires américains en colère contre le gouvernement fédéral

Des maires américains, républicains et démocrates, se sont rendus jeudi à la frontière avec le Mexique pour dénoncer la "cruelle" politique du gouvernement fédéral et exiger que les enfants migrants séparés de leurs familles soient immédiatement rendus à leurs parents.

Plus de 2.300 enfants ont été séparés de leurs parents sans-papiers à leur arrivée à la frontière dans le cadre d'une politique de "tolérance zéro". Le président Donald Trump a fait volte-face mercredi en signant un décret mettant fin à ces séparations, mais une grande partie de l'opinion publique reste profondément choquée.

Cette visite des maires à la ville frontalière de Tornillo au Texas, où un camp pour accueillir des enfants a été installé la semaine dernière, vise "à attirer l'attention sur une situation honteuse et à (...) appeler l'administration (Trump) à réunir le plus vite possible les milliers d'enfants séparés de leurs parents" avec leurs familles, a déclaré à la presse le maire démocrate de Columbia (Caroline du Sud), Steve Benjamin.

"En tant que maires, nous voyons tous les jours l'impact positif que les immigrants ont sur nos communautés. Ils contribuent de manières innombrables à notre force économique et culturelle", a-t-il ajouté, en dénonçant l'actuelle politique migratoire "cruelle".

Pour l'instant, 360 lits sont prêts dans le centre de Tornillo. Jusqu'à 4.000 enfants sont attendus pour soulager d'autres centres pour mineurs surpeuplés.

Le républicain Dee Margo, maire d'El Paso (Texas), a de son côté appelé le Congrès à légiférer rapidement sur une réforme globale de l'immigration.

"Il faut qu'ils se reprennent", a-t-il lancé lors de la même conférence de presse en allusion aux élus.

Le maire de New York Bill de Blasio a de son côté tiré la sonnette d'alarme sur la situation des enfants.

"Ces enfants sont traumatisés. Ces enfants souffrent physiquement et mentalement", a dit le démocrate.

"Les familles n'ont pas été réunies, nous ne savons pas quand elles le seront. Nous allons nous battre pour ça", a-t-il martelé.

Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a lui indiqué qu'une centaine d'enfants avaient été envoyés dans sa ville et dénoncé le manque de transparence des autorités fédérales. "Nous ne savons rien d'eux. Nous devons nous informer auprès d'activistes au lieu du gouvernement", a dit le démocrate.

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