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Migrants-Lifeline: possible "débarquement à Malte", selon Griveaux

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a déclaré mardi qu'"une solution européenne sembl(ait) se dessiner" pour le navire humanitaire Lifeline, bloqué en mer avec 234 migrants à bord, avec un possible "débarquement à Malte".

"Le président de la République s'est entretenu hier avec le Premier ministre maltais, et à l'heure où je vous parle, une solution européenne semble se dessiner: (ce) serait un débarquement à Malte", a affirmé M. Griveaux sur RTL, alors que le bateau a été interdit d'accostage sur les côtes italiennes et maltaises par les autorités des deux pays.

La ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau avait estimé lundi sur France 2 que c'était à l'Italie de prendre en charge le bateau humanitaire.

Lundi soir sur franceinfo, le député de la majorité Cédric Villani avait aussi appelé l'Italie à "prendre ses responsabilités", tout en invitant la France à "se positionne(r) pour accueillir ce bateau en cas d'échec".

Un accueil français impératif pour le secrétaire national du Parti socialiste Rachid Temal, qui a exhorté le président français à "donner l’autorisation au Lifeline d’accoster à un port français", mardi sur Twitter.

Assurant que la crise est "politique avant d'être migratoire", M. Griveaux a appelé mardi matin à "réagir par l'urgence à une situation d'urgence".

"La France sera prête à envoyer une équipe sur place pour traiter les demandes (d'asile) de manière individuelle", a-t-il précisé, une démarche similaire ayant déjà été entreprise lors de l'accostage du navire Aquarius à Valence en Espagne, il y a une dizaine de jours.

M. Griveaux a par ailleurs jugé que les questions migratoires étaient "un sujet face auquel l'Europe doit faire face unie, de manière coordonnée", avant d'avertir le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini qu'il "aura des résultats moins bons en restant seul dans ses frontières."

Le porte-parole du gouvernement a confirmé que l'exécutif français profiterait du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles pour tenter d'"avancer sur cette question migratoire, à la fois sur la question des centres d'accueil fermés (sur le sol européen, NDLR), deuxièmement sur le renforcement des moyens de Frontex et donc des garde-frontières européens, et troisièmement sur le travail fait dans les pays de départ et de transit".

Malgré le boycott par les pays du groupe de Visegrad d'une réunion préparatoire dimanche, Benjamin Griveaux s'est voulu "optimiste" avant le sommet à 28 de jeudi et vendredi.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont appelé dimanche à des accords entre plusieurs Etats membres lors du sommet à venir pour faire face au défi migratoire et dépasser l'absence de consensus qui n'en finit pas de paralyser l'Union européenne sur ce dossier.

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