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Mondial de basket: la médaille de l'orgueil pour les Bleus

Les Français ont su trouver l'énergie pour remonter un retard de 15 points face à l'Australie et arracher la médaille de bronze du Mondial de basket, 67 à 59, dimanche à Pékin, atténuant ainsi la déception de ne pas jouer la finale.

"C'est l'orgueil. Après tous les sacrifices qu'on a faits pendant deux mois, revenir sans rien ce n'était pas possible", a réagi le pivot français Rudy Gobert.

Les Bleus rapportent en France une médaille de la même couleur qu'il y a cinq ans, pas celle dont il rêvait après leur exploit contre les États-Unis en quart de finale, mais la récompense "fait du bien", a souligné le meneur Andrew Albicy.

C'est la septième médaille internationale du XXIe siècle pour le basket français, qui conforte sa place parmi les nations majeures de ce sport planétaire. C'est la première depuis l'arrêt de Tony Parker (qui était présent dans les tribunes du palais des sports de Wukeson) après les Jeux de 2016. La précédente, en bronze également, datait de l'Euro-2015 dans l'Hexagone.

- Collet le plus médaillé -

Les Bleus ont réussi à se remobiliser la terrible désillusion de l'avant-veille face à l'Argentine. Largement favoris sur le papier, ils étaient passés à côté de leur match (80-66).

"On s'est vraiment battu avec le cœur et les tripes. Ce match-là, on le gagne parce qu'on mérite quelque chose. Ce n'est pas négatif, mais on aurait dû jouer dans quelques heures (la finale)", a dit Evan Fournier, qui n'arrivait pas à être content même après ce final victorieux. Ses regrets n'ont pu qu'être avivés par la finale dans laquelle les Argentins n'ont pas existé face aux Espagnols (95-75).

Ce podium est aussi une victoire personnelle pour Vincent Collet, qui devient le sélectionneur le plus médaillé de l'histoire du basket tricolore avec cinq récompenses, dont un titre à l'Euro-2013. "Cinq en une décennie, c'est assez grandiose. On peut dire ce qu'on veut, c'est le meilleur coach du basket français", a souligné Nicolas Batum.

- Batum sonne la révolte -

Le capitaine a sonné la révolte au début du troisième quart-temps alors que les Français étaient au bord du gouffre. Auteur de sept points dans cette période (9 à la fin), il a redynamisé ses troupes en donnant aussi plusieurs passes et en signant plusieurs actions d'éclat défensives.

A partir de là, le match a complètement tourné. Les tirs qui rebondissaient sur le cercle en première période se sont mis à entrer alors que les Bleus maintenaient la même pression en défense.

Il sont passés devant pour la première fois du match à 8 min 30 sec de la fin, pour ne plus la lâcher, grâce à deux lancers francs de Nando De Colo, l'un des grands artisans de cette victoire, revanche d'un match du deuxième tour perdu lundi contre les mêmes "Boomers" (100-98). L'arrière et sixième homme a pris les choses en main en attaque dans les instants décisifs et a fini meilleur marqueur de la rencontre avec 19 points, dont 10 dans le dernier quart-temps.

Les contributions du reste du banc ont aussi été décisives, surtout celles du pivot Vincent Poirier (8 points, 7 rebonds) et du meneur Andrew Albicy (9 points), auteur de trois paniers à trois points cruciaux et d'une grosse défense sur le meilleur Australien, Patty Mills, limité à 15 points.

Nantis d'un ticket direct pour les Jeux olympiques grâce à leur parcours en Chine, les Bleus essaieront de faire l'été prochain à Tokyo au moins aussi bien que leurs prédécesseurs médaillés d'argent à Sydney en 2000. Un objectif sur lequel la génération de Parker avait toujours buté.

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