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Mondial-2019 de rugby: l'Australie, sans Folau mais avec ambition

Ne jamais sous-estimer l'Australie en Coupe du monde... Malgré une année 2019 mouvementée, entre méforme sur le terrain et licenciement controversé de la superstar Israel Folau, les Wallabies de Michael Cheika débarquent au Japon pour déjouer les pronostics.

Folau, 30 ans, ne verra donc pas le Japon. Meilleur marqueur de l'histoire du Super Rugby (60 essais avec les Waratahs) et considéré comme l'un des meilleurs arrières du monde, ce fervent chrétien évangélique a été licencié par la Fédération (Rugby Australia) pour plusieurs salves de propos homophobes.

Folau, qui conteste son licenciement, a saisi la justice et réclame 10 millions de dollars australiens (6,2 M EUR), et Rugby Australia, en plein marasme financier, a essuyé des critiques des partisans de la liberté d'expression.

La saga Folau est intervenue alors que les Wallabies ont connu une année 2018 médiocre (quatre succès en 13 matches).

L'exercice 2019 a été marqué par de sérieux progrès, avec notamment une victoire de prestige sur les All Blacks (47-26) en août en Rugby Championship, conclu sur une deuxième place, derrière les Springboks mais devant les Néo-Zélandais.

De quoi nourrir l'optimisme du sélectionneur Michael Cheika qui avait mené les Wallabies en finale de l'édition 2015: "Je n'ai jamais vu des joueurs aussi proches les uns des autres. Il y a une camaraderie dans ce groupe qui, je pense, nous aide à être plus résilient".

- 'Joueurs solidaires' -

"Il s'est passé beaucoup de choses en dehors du terrain. Ces événements sont venus tester notre détermination (...) Les joueurs se sont entraînés dur, ils sont solidaires et cela ne fera que continuer jusqu'à la Coupe du monde", ajoute l'ancien troisième ligne centre, un temps entraîneur du Stade français.

Malgré leur irrégularité et leur inconstance, les Wallabies, sacrés en 1991 et 1999, sont vice-champions du monde en titre et n'ont raté les demi-finales qu'à deux reprises (1995 et 2007).

Et ils peuvent compter sur des joueurs de classe mondiale, comme l'attaquant polyvalent Kurtley Beale ou le duo David Pocock-Michael Hooper en troisième ligne. Et comment oublier Will Genia, Adam Ashley-Cooper, Will Skelton, Christian Lealiifano ou Bernard Foley? Les Wallabies ont plus d'un tour dans leur poche.

Ils devront quand même s'extirper d'une poule D relativement homogène, où en plus de l'autre "gros", le pays de Galles, ils devront surmonter l'opposition de deux outsiders bien armés; la Géorgie et les Fidji. L'Uruguay ne semble pas en mesure de jouer les arbitres.

"A la Coupe du monde, chaque match est une grande finale. Comment vous l'appréhendez? Vous ne regardez pas plus loin sur la route que ce qui se trouve juste devant vous", estime Cheika.

"Après chaque épreuve, nous avons réussi à nous en sortir. Il suffit de regarder le vestiaire pour voir que c'est un groupe très très solide et que tous les joueurs sont impatients de rendre le pays fier."

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