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Mondial de basket: qui sont ces Américains ?

Il n'y aura certes ni LeBron James ni Steph Curry côté américain, mais les Français vont trouver sur leur chemin une solide armada de douze joueurs importants de NBA, mercredi à Dongguan en quarts de finale du Mondial.

Des 32 du tournoi, l'équipe américaine est évidemment la seule dont tous les sélectionnés jouent dans la plus grande ligue du monde. La deuxième équipe la mieux fournie est l'Australie, avec seulement cinq "NBAers". La France en compte quatre (Gobert, Fournier, Batum, Ntilikina).

Les Etats-Unis sont également les seuls à avoir dans leurs rangs deux acteurs du dernier All Star Game, le match d'exhibition joué à la mi-saison entre les meilleurs joueurs de NBA.

Le premier est Kemba Walker, le meneur de Charlotte, un très fort scoreur (25,6 points de moyenne cette saison), qui jouait avec Nicolas Batum et dont Tony Parker était la doublure. Il a signé un contrat de 141 millions de dollars sur quatre ans avec les Boston Celtics. Il est le meilleur scoreur et le meilleur passeur du Team USA au Mondial.

Le deuxième All Star est Khris Middleton, un ailier très complet, grand artisan de la belle saison des Milwaukee Bucks (demi-finalistes de la NBA) aux côtés du MVP Giannis Antetokounmpo.

- Deux futurs grands -

Le sélectionneur Gregg Popovich, le coach de San Antonio, ancien mentor de "TP" et peut-être le membre le plus connu du groupe, a aussi convaincu deux des meilleurs espoirs de la NBA de venir en Chine: Donovan Mitchell (23 ans), le spectaculaire meneur d'Utah Jazz (l'équipe de Rudy Gobert), un joueur explosif qui a remporté le concours de dunks du All Star Week End l'an passé et tournait cette saison à 23,8 points, et Jayson Tatum, un ailier de 21 ans, choisi en N.3 de la draft par les Boston Celtics il y a deux ans.

On trouve ensuite des titulaires indiscutables dans leur franchise, que n'importe quel sélectionneur du Mondial aimerait avoir à sa disposition. C'est le cas du shooteur des Brooklyn Nets Joe Harris, vainqueur du concours à trois points du dernier All Star Week End, de Marcus Smart, l'arrière des Boston Celtics, élu dans le meilleur cinq défensif de la saison, ou de Brook Lopez, le vétéran de l'équipe à 31 ans, un grand pivot qui s'est mis à shooter à trois points sur le tard.

- Pas d'expérience collective -

Le secteur intérieur pourrait quand même être le talon d'Achille de ce Team USA. Mason Plumlee (Denver Nuggets) est un joueur établi (six saisons en NBA) mais n'a jamais été une star, et le jeune Myles Turner (23 ans, Indiana Pacers) doit encore confirmer son potentiel. Ils peuvent s'attendre à souffrir face au pivot français Rudy Gobert, double meilleur défenseur de la NBA.

L'équipe manque un peu d'expérience (un seul trentenaire, six joueurs de 25 ans ou moins), surtout dans le jeu Fiba, un peu différent de celui de NBA, notamment dans la façon de défendre. Plumlee est le seul champion du monde en titre (2014) et l'ailier fort Harrison Barnes le seul médaillé d'or olympique (2016).

Ces joueurs n'avaient jamais joué ensemble avant ce Mondial, un avantage certain pour des équipes comme la France, l'Australie, l'Espagne ou la Serbie dont les membres se fréquentent depuis les équipes de jeunes.

Alors, une équipe D ces Américains?

"Ceux qui disent ça sont des gens qui ne jouent pas au basket, qui sont devant leur télé, qui jugent sur Twitter ou sur Facebook, estime Gobert. Bien sûr il n'y a pas les top 5, les superstars, mais elles ne sont jamais toutes là de toute façon. C'est une équipe très bien coachée, très athlétique, ça reste sur le papier la meilleure équipe de la compétition".

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