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Mondial de rugby: le XV de France droit vers les Tonga

Avec dans ses bagages les cinq points de la victoire bonifiée contre les Etats-Unis (33-9), à Fukuoka, le XV de France se tourne vers son prochain match de Coupe du monde, face aux Tonga, dès dimanche à Kumamoto (sud du Japon). Où il devra tirer les leçons du match de mercredi.

Les Bleus sont prévenus. Les joueurs du Pacifique Sud devraient leur offrir autant de fil à retordre que les Américains, qui ne pointaient qu'à trois longueurs à l'heure de jeu (12-9), avant trois essais salvateurs.

Avec neuf points après ce succès venu confirmer celui face à l'Argentine (23-21), ils ont effectué un pas de plus en direction des quarts de finale. Le billet pourrait être dans la poche en cas de victoire dimanche si, la veille, l'Argentine (6 pts) ne bat pas l'Angleterre (10 pts).

"On va attendre samedi. Ce sera décisif quand même car si on se prend les pieds dans le tapis, on sait que ça va être très compliqué" estime Jefferson Poirot. Car, ensuite, se présenteront les Anglais (12 octobre), quand les Pumas affronteront les Américains.

Il va également être compliqué d'enchaîner un deuxième match en quatre jours. Seuls cinq titulaires face aux Argentins ont été mis complètement au repos mercredi (Penaud, Vakatawa, Dupont, Lauret et Ollivon), quand d'autres, remplaçants, ont joué quasiment quarante minutes, à l'image de toute la première ligne, dont Poirot, qui ne s'attendait "pas à jouer autant".

Sans compter les inévitables pépins physiques, qui concernent quatre joueurs, dont au moins deux attendus titulaires dimanche, Yoann Huget et Sébastien Vahaamahina.

- "Jouer comme s'il pleuvait" -

Une fois ces cas réglés, le sélectionneur officialisera jeudi, dans la journée, l'équipe qui défiera les Tonga avec seulement deux entraînements dans les jambes (vendredi et samedi, les Bleus étant de repos jeudi) et toujours la même humidité que celle connue à Fukuoka (50%, 32 degrés).

Collant aux mains, elle a été en partie responsable de leurs innombrables ballons perdus (18) et de leur première période plutôt amorphe (12-6 à la mi-temps), marquée par deux seuls éclairs (6e, Huget et 24e, Raka), sur deux inspirations au pied de Camille Lopez.

"Tu suffoques, tu as l'impression d'étouffer. On n'a pas pu mettre tant de rythme que ça du coup" explique ainsi le centre Sofiane Guitoune.

L'arrière Thomas Ramos acquiesce, mais nuance: "On est parti à Valence (Espagne) et Monaco (pendant la préparation) pour se préparer à ça, ça fait trois semaines qu'on est ici, on y est préparé. Oui il y a de l'humidité, oui le ballon glisse, mais ce n'est pas la chose à retenir."

Les Bleus n'ont pas su s'adapter à ces conditions, abusant du jeu à la main alors qu'ils auraient dû continuer à privilégier le pied, choix initial qui plus est payant.

"Il ne pleut pas mais c'est comme si il y avait des trombes d'eau qui tombaient. Du coup il faut jouer comme s'il pleuvait, on doit travailler dans ce sens là, c'est-à-dire mieux occuper les zones du terrain. On a quatre jours pour progresser encore" consent Huget.

- Indiscipline et banc -

Huget et ses partenaires devront également régler leur problème d'indiscipline: sanctionnés déjà à quinze reprises face aux Argentins, ils étaient repartis sur les mêmes bases à la mi-temps (8 pénalités), avant de régler la mire en seconde période (2).

Notamment en mettant la main sur le ballon dans le dernier quart d'heure, où ils ont profité de l'apport du banc pour se sortir d'un mauvais pas, par deux essais inscrits coup sur coup par Fickou (67e) et Baptiste Serin (70e).

Serin, un entrant prépondérant, comme l'avaient été les remplaçants face aux Pumas. "A chaque fois ils nous apportent du gaz et ça nous remet dans le match" salue Huget, félicitant notamment la première ligne (Poirot-Guirado-Slimani), qui a remis d'équerre la mêlée. Et a participé à l'effort collectif sur le dernier essai, inscrit par Poirot (79e), à la conclusion d'un groupé pénétrant.

Le pilier, justement, loue aussi le travail des titulaires, qui ont "commencé à entamer" les Américains. "On a l'impression que c'est l'apport du banc mais en fait c'est la construction du match" ajoute-t-il. Il faudra encore mieux le construire, dimanche.

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