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Moto: Marquez et Lorenzo attendus au tournant au Qatar

Unique course nocturne de la saison (20h00 locales, 17h00 GMT), le grand prix de Losail (Qatar) lance dimanche la saison de MotoGP, avec tous les yeux rivés sur le duel au sommet entre les coéquipiers de Honda, Marc Marquez et Jorge Lorenzo.

Grande favorite de ce championnat après avoir remporté les trois dernières éditions avec Marc Marquez, Honda a toutefois connu une intersaison difficile: Marquez a été opéré de l'épaule gauche, une intervention attendue mais plus compliquée que prévue, et Lorenzo a subi une fracture du poignet.

Du coup, les deux Espagnols pourraient ne pas être au top pour cette première course face à leurs rivaux de Ducati et de Yamaha, même si Marquez affirme être revenu "presque à 100%" de ses capacités physiques et "avoir oublié" sa douleur à l'épaule.

S'il regrette pour sa part de n'avoir pas pu faire tous les essais d'hiver, Jorge Lorenzo, 31 ans, connaît lui la piste de Losail comme sa poche et y excelle, comptant pas moins de six victoires, dont trois en MotoGP (2012, 2013 et 2016). Honda a amené pour lui des pièces spéciales pour faciliter sa conduite en fonction de son handicap.

Du côté des Italiens de Ducati, Andrea Dovizioso entend bien atteindre la plus haute marche du podium du championnat après avoir échoué sur la deuxième marche en 2017 et 2018. Vainqueur l'an dernier, il entend bien répéter son exploit même s'il n'a guère brillé lors des essais hivernaux, fin février sur cette même piste.

"C'est difficile de savoir, d'analyser exactement" où une écurie et ses concurrentes se situent sur la base des tests d'intersaison, a-t-il toutefois rappelé jeudi lors d'une conférence de presse.

Il a un nouveau coéquipier en la personne de Danilo Petrucci, un compatriote promu de l'écurie satellite Ducati Pramac, au statut de deuxième pilote clairement établi qui devrait éviter les tensions connues avec Lorenzo l'an passé.

- "Premier jour d'école"

Chez Yamaha, on prend les mêmes et on recommence avec l'indéboulonnable Valentino Rossi, maintenant quadragénaire, et Maverick Vinales, respectivement 3e et 4e du championnat 2018. La marque aux diapasons n'a engrangé qu'une seule victoire la saison dernière avec Vinales en Australie et la grande question reste de savoir si "Vale", qui a gagné son dernier championnat il y a dix ans, est encore en mesure de gagner une course. Troisième l'an dernier derrière Dovizioso et Marquez, il a gagné pour la quatrième et dernière fois à Losail en 2015.

"Avoir 40 ans c'est un cap important dans la vie", a-t-il constaté jeudi. Mais "le premier Grand Prix, c'est comme le premier jour d'école", affirme celui qui a disputé sa première course à l'échelon suprême en 2000 et qui reconnaît -- mi-figue, mi-raisin -- que Fabio Quartararo, qui débute cette année en MotoGP à 19 ans, pourrait être son fils.

Sous les couleurs de l'écurie Petronas, satellite de l'usine Yamaha, le jeune français a brillé lors des essais hivernaux à Losail en terminant juste derrière Vinales et pourrait se laisser rêver à imiter son compatriote Johann Zarco qui, l'an dernier, s'était emparé de la pole-position avec la Yamaha "privée" alors alignée par l'écurie Tech3 maintenant passée chez KTM.

Mais il assure toutefois qu'il va aborder sa première course à l'échelon suprême "tranquillement", tout en concédant que "cela fait bizarre" de se retrouver à la conférence de presse à la même table que ses héros d'enfance Rossi, Marquez et Lorenzo.

Pour la Moto2, la grande nouveauté sera la première sortie en course du moteur "trois pattes" de Triumph en remplacement du quatre cylindres de Honda utilisé depuis 2010 avec une augmentation de cylindrée de 600cc à 765cc à la clé.

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