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Mourmelon: un millier de personnes aux obsèques de Kevin, 17 ans, assassiné

Un millier de personnes, de blanc vêtues, ont assisté vendredi à Mourmelon-le-Grand (Marne) aux obsèques de Kevin, 17 ans, poignardé à mort dans un parc il y a six jours, lors d'un guet-apens tendu par deux autres adolescents.

Peu avant 16H00, le cercueil gris où repose la victime est entré en l'église Saint-Laurent, au centre de cette ville de garnison de quelque 5.000 habitants.

Une moitié de la foule a assisté aux obsèques à l'intérieur de l'église, l'autre en dehors sur le parvis, la cérémonie étant retransmise par haut-parleurs, a constaté l'AFP.

La presse a été maintenue à l'écart de ce périmètre par un dispositif de la gendarmerie, à la demande de la famille, relayée par la mairie.

Par solidarité, les commerces avaient tiré leurs rideaux avant le début des funérailles.

Discours de proches et chants traditionnels ont rythmé la cérémonie qui a duré une heure et demie et s'est ouverte sur un morceau de rap américain, "une chanson que Kevin aimait bien", a dit Gérard Decock, le diacre du diocèse de Châlons-en-Champagne qui officiait.

"La vie ne peut pas s'apprendre par des jeux vidéo (...) vous avez toute notre confiance pour rendre ce monde beau", a-t-il déclaré, s'adressant à la jeunesse.

La sortie du cercueil a été accueillie par les applaudissements de la foule.

Habillées de blanc, conformément aux souhaits de la famille de Kevin, de nombreuses personnes tenaient aussi une rose blanche à la main, en mémoire de ce lycéen de Terminale qui, de l'avis général, était gentil et souriant.

Au chevet de l'église, l'entrée du parc où se sont déroulés les faits samedi était aussi jonchée de fleurs.

C'est ici que Kevin et O., jeune fille de 17 ans, se promenaient lorsqu'un agresseur s'en est pris à l'adolescent, le poignardant à mort, avait retracé mercredi le parquet de Reims.

"Au début on croyait tous à ce qu'avait dit la fille...mais en fait, ils ont été très malins", a déclaré à l'AFP Fabien, 20 ans, aux abords du parvis.

Car ni le portrait-robot, ni la nature des relations entre la jeune fille et l'agresseur présumé ne comportaient une once de vérité: le duo avait tendu son traquenard depuis plusieurs jours, avait révélé le parquet.

Ils ont été mis en examen pour "assassinat" et incarcérés.

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