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Naufrage d'un pétrolier iranien en janvier: un rapport confus publié

Une enquête internationale n'a pas permis d'établir de responsabilités claires dans le spectaculaire naufrage d'un pétrolier iranien début 2018, qui avait fait 32 morts et provoqué une grave marée noire, selon un rapport consulté par l'AFP.

Le tanker Sanchi, qui battait pavillon panaméen, transportait des condensats, des hydrocarbures légers. Il avait sombré le 14 janvier après avoir brûlé à la suite d'une collision avec un cargo. L'accident s'était déroulé au large de la Chine, à environ 300 kilomètres à l'est de Shanghai.

L'équipage du pétrolier était composé de 30 Iraniens et deux Bangladais. Ils sont tous présumés morts.

Le cargo, sous pavillon hongkongais, avait été endommagé. Mais il avait pu être remorqué jusqu'à un port et ses 21 membres d'équipage avaient été secourus.

Un rapport d'enquête a été réalisé par les autorités maritimes de Chine continentale, de Hong Kong, d'Iran et du Panama. Mais les différents experts sont arrivés à des conclusions divergentes.

Pour les enquêteurs chinois, le Sanchi ne s'est pas suffisament écarté au passage de l'autre navire. Les experts iraniens et panaméens accusent à l'inverse le cargo: celui-ci aurait effectué un brusque changement de cap responsable de l'accident. Enfin, les Hongkongais pointent les responsabilités communes des deux bateaux.

L'enquête se base sur les enregistrements audio et écrits des deux navires, ainsi que sur des entretiens avec des membres d'équipages du cargo rescapé. Selon elle, des erreurs des deux équipages ont entraîné la collision.

Les marins n'auraient ainsi pas correctement évalué la taille de l'autre bateau, les empêchant de prendre à temps des mesures d'évitement.

Le Sanchi aurait par ailleurs évité de justesse un autre navire un peu plus tôt le jour de la catastrophe, après avoir ignoré une alerte radio du capitaine d'un bateau de pêche, souligne le rapport.

Celui-ci ne fait cependant aucune recommandation sur d'éventuelles responsabilités ou sanctions à prendre.

Selon la Fédération internationale des armateurs de tankers contre la pollution (ITOPF), la collision a entraîné le pire déversement d'hydrocarbures depuis 35 ans.

A la différence du brut, les condensats transportés par le Sanchi ne s'agglomèrent pas à la surface de la mer. Ils restent cependant très toxiques pour la vie marine et sont beaucoup plus difficiles à éliminer.

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