Accueil Actu

Nicaragua: Bianca Jagger, une ex-sandiniste qui veut le départ d'Ortega

Elle a été autrefois pour la révolution sandiniste, mais la militante des droits de l'Homme Bianca Jagger multiplie aujourd'hui les interventions aux Etats-Unis pour dénoncer la "terreur" du président Daniel Ortega et réclamer des sanctions américaines et européennes contre son gouvernement.

Daniel Ortega a "trahi" la révolution qu'il a menée en 1979, et bâti "un Etat de la terreur", en persécutant "tous ceux qui élèvent la voix contre son gouvernement", a déclaré jeudi soir à l'AFP l'ex-femme de Mick Jagger, 73 ans, née au Nicaragua.

Depuis avril, la répression des manifestations de l'opposition dans ce petit pays d'Amérique centrale a fait plus de 320 morts et au moins 500 prisonniers politiques, selon le Centre nicaraguayen des droits de l'homme(Cenidh).

"Daniel Ortega est bien pire que Somoza", a affirmé Mme Jagger, en référence à Anastasio Somoza, le dictateur chassé du pouvoir par la révolution sandiniste.

A l'approche de l'assemblée générale de l'ONU à New York la semaine prochaine, à laquelle Daniel Ortega devrait participer, Jagger appelle la communauté internationale à chercher "des façons de soutenir le peuple nicaraguayen" et à faire pression sur Ortega pour qu'il libère les prisonniers politiques.

Avant New York, elle était à Washington pour rencontrer des parlementaires et des responsables du département d'Etat pour demander l'adoption d'un texte qui couperait l'aide économique au gouvernement Ortega. Texte qui pourrait être soumis à un vote du Sénat américain mercredi prochain, dit-elle.

La militante des droits de l'Homme estime que l'administration Trump fait plutôt du bon travail sur la crise dans son pays natal.

"Il y a (dans cette administration) des personnes qui font un travail important pour défendre les droits de l'Homme au Nicaragua", souligne-t-elle, citant l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, qui a mis à l'agenda du Conseil de sécurité une discussion sur la crise au Nicaragua.

Mme Jagger dit ne croire guère à un "dialogue national" pour sortir de la situation actuelle, même "s'il faut essayer toutes les possibilités".

Quant à savoir s'il faut traîner Ortega devant la justice ou simplement le pousser à quitter le pouvoir, "ce serait très difficile pour moi de dire, +Nous allons oublier les crimes contre l'humanité commis par Daniel Ortega+".

"Il faut trouver une façon efficace pour que Daniel Ortega quitte le pouvoir et qu'il autorise la tenue de nouvelles élections, mais pas sous sa direction", dit-elle.

À lire aussi

Sélectionné pour vous