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Nouvel avion provenant d'Islamabad sur le sol belge: quel est le profil des Afghans exfiltrés et où vont-ils aller ?

Un nouvel avion en provenance d'Islamabad au Pakistan, opéré par la compagnie Air Belgium, a atterri ce mardi matin à l'aéroport de Melsbroek. Il a rapatrié 258 passagers. L’appareil est ensuite reparti pour effectuer une nouvelle rotation.

Cela fait deux jours que des avions belges ramènent des Belges et des Afghans en urgence. Combien d’Afghans sont déjà arrivés dans notre pays et quel est leur profil ?

"On ne sait pas combien d’Afghans se trouvaient à bord de l’avion qui a atterri ce matin. On sait par contre que hier il y avait 45 Afghans qui ont été rapatriés en Belgique", a indiqué Corentin Simon, en direct dans le RTL INFO 13h.

Des personnes qui par leur profil, leur activité sont aujourd’hui en danger, menacées par les talibans en Afghanistan

Selon notre journaliste, il s’agit d’interprètes qui ont aidé les militaires belges sur place pendant des années, de personnes qui se sont battues pour les droits de l’homme ou encore une haute fonctionnaire de l’Etat. "Des personnes qui par leur profil, leur activité sont aujourd’hui en danger, menacées par les talibans en Afghanistan. Ces personnes doivent dès lors être protégées, mais elles sont malgré tout contrôlées de façon stricte", explique Corentin Simon.

Pourquoi un contrôle strict ? 

En France, un Afghan a réussi à être évacué alors qu’il présente visiblement des liens avec les talibans. Une situation que veulent à tout prix éviter les autorités belges. "Il est important d’avoir un contrôle et je sais que parfois des gens sont frustrés de savoir que cela dure longtemps ici à l’intérieur mais c’est nécessaire. On fait un screening à trois reprises. Un screening à Kaboul, à Islamabad et puis ici en Belgique où le screening se fait par la sûreté de l’Etat, par l’Ocam, par les renseignements de la Défense et par les services d’asile et de migration. Il est donc important d’être certain qu’une personne qui arrive jusqu’en Belgique ne soit pas quelqu’un avec de mauvaises idées. Ce qui explique un screening assez sévère mais crucial", a détaillé Sammy Mahdi, secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration.


Où vont aller ces exfiltrés ? 

Bien souvent, ces exfiltrés n’ont pas d’attaches, ni de connaissances dans notre pays. Ils vont donc être pris en charge par la Défense mais aussi par Fedasil. Ces personnes vont être logées dans un premier temps dans des centres d’hébergement. La Croix Rouge va également les accueillir. A la demande des autorités, elle a installé 220 places en urgence: 60 en Flandre et 160 en Wallonie (sur les sites de Tournai, Bierset, Fraipont et Rendeux).

"Malgré leur statut, ces personnes vont devoir introduire une demande d’asile qui sera étudiée scrupuleusement par les autorités belges", conclut Corentin Simon.

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