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L'hôpital psychiatrique du Rouvray à Rouen est à nouveau touché par une grève illimitée, a indiqué jeudi la direction de l'établissement où huit salariés avaient suivi une grève de la faim en 2018.
"Le protocole signé l'année dernière avec l'ARS" (Agence régionale de santé), qui a mis fin en juin 2018 à 19 jours de grève, "n'est respecté en rien", a affirmé Jean-Yves Herment, secrétaire du syndicat CFDT, ancien gréviste de la faim.
Le syndicaliste n'avait pas de chiffres de participation à la grève dans l'immédiat. Selon la direction, le pourcentage de grévistes était de 4,80% (46 sur 1.021 agents prévus au planning) à 16h00.
Selon M. Herment, une assemblée générale a réuni jeudi "une bonne centaine de personnes" et le principe d'une action mardi matin prévoyant d'envahir des locaux de la direction a été acté.
Pour le syndicaliste, l'accord de juin 2018 n'est pas respecté "sur l'organisation des effectifs journaliers dans les différentes unités. Sur le nombre de recrutements. Il devait y en avoir 30 et il en manque 14 à ce jour". "Certains recrutements n'ont pas servi à renforcer les unités d'hospitalisation mais à combler les départs en retraite ou les arrêts maladie", ajoute-t-il.
Le protocole dont l'AFP avait eu une copie prévoyait le recrutement de "30 équivalents temps plein".
Sur l'unité adolescents, mentionnée dans le protocole, "rien n'a été fait", poursuit le syndicaliste. "Il y a eu des attouchements commis par des patients sur des mineurs ces derniers mois au Rouvray en raison de l’absence d’unité adolescent", affirme-t-il.
"La prise en charge des adolescents dans une unité d’hospitalisation temps plein transitoire est définie comme une priorité absolue", était-il écrit dans le protocole.
"En réponse à la grève de ce jour", la direction explique dans un communiqué avoir apporté la preuve qu'elle a "affecté 20 postes supplémentaires dans les unités d'hospitalisation permettant de porter l'effectif des pôles adultes à 439 postes".
