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Nouvelles manifestations contre le gouvernement en Irak

(Belga) La contestation antigouvernementale a repris jeudi soir en Irak, où des appels à de nouvelles manifestations vendredi avaient été lancés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Sur l'emblématique place Tahrir de Bagdad, quelques centaines de manifestants scandaient "Tous des voleurs! " à l'adresse de la classe politique, tandis qu'à Nassiriya, à 300 kilomètres plus au sud, ils appelaient à des "sit-in jusqu'à la chute du régime". A Bagdad, sous une nuée de drapeaux irakiens, certains scandaient aussi "Bagdad libre, Iran dehors". L'Iran est l'une des deux puissances agissantes en Irak, avec les Etats-Unis, son ennemi juré. Pour les experts, la contestation d'octobre, la plus meurtrière qu'ait connue l'Irak depuis la chute du dictateur Saddam Hussein en 2003, a fragilisé le pays, en en faisant une proie plus facile aux jeux d'influence de ses deux alliés. Le mouvement de contestation a été marqué au début du mois par des violences qui ont fait 157 morts entre le 1er et le 6 octobre, quasiment tous des manifestants, selon le bilan officiel. Aucun incident n'était signalé en soirée à Bagdad ou dans le Sud, déjà touché début octobre par la contestation. Le ministre de l'Intérieur Yassine al-Yasseri s'est rendu jeudi soir sur la place Tahrir pour assurer aux manifestants que les forces de l'ordre étaient là pour les "protéger", selon les autorités. La mission de l'ONU en Irak (Unami) avait appelé le gouvernement irakien à "tirer les leçons" des premières manifestations début octobre et à "prendre des mesures concrètes pour éviter la violence". Des députés et des responsables politiques avaient appelé à "protéger" les manifestants. La mobilisation générale des forces de sécurité a été décrétée dès jeudi soir par le gouvernement d'Adel Abdel Mahdi, arrivé il y a tout juste un an au pouvoir. Face aux forces de l'ordre, le turbulent leader chiite Moqtada Sadr, qui entend mettre tout son poids dans le mouvement, a demandé à ses combattants de se tenir prêts pour "protéger" les manifestants, faisant redouter de nouvelles violences. Lors des premières manifestations, les autorités avaient accusé des "tireurs non identifiés" d'avoir tiré sur la foule et leur rapport d'enquête rendu public n'apporte aucune précision sur l'identité ou les intentions de ces tireurs. Bagdad a toutefois reconnu un "usage excessif" de la force par ses forces de sécurité. (Belga)

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