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Nouvelles tensions à Grenoble après la mort de deux jeunes samedi

De nouvelles échauffourées ont opposé lundi soir forces de l'ordre et habitants du quartier Mistral à Grenoble, deux jours après la mort de deux jeunes alors qu'ils étaient poursuivis par la police, a rapporté la préfecture.

Lundi soir, les forces de l'ordre déployées sur place pour prévenir de nouveaux troubles après les soirées agitées de samedi et dimanche ont été la cible de caillassages, principalement à partir des étages des immeubles, a rapporté la préfecture à l'AFP, précisant avoir également constaté plusieurs départs de feu de poubelles et de véhicules.

La presse locale a par ailleurs rapporté avoir assisté à des jets de parpaings, cocktails molotovs et feux d'artifices lancés sur les forces de l'ordre à partir des immeubles de la cité Mistral.

Le Dauphiné Libéré a indiqué sur son portail internet qu'un fourgon de pompiers avait été visé par trois cocktails molotovs.

La préfecture n'a pas été en mesure de fournir de détails sur les dégâts occasionnés par les émeutiers ni d'établir un bilan d'éventuels blessés et arrestations en fin de soirée, réservant d'éventuelles annonces à mardi matin.

Samedi soir, deux jeunes de ce quartier qui circulaient sans casque sur un scooter de grosse cylindrée, volé et dépourvu de plaques, ont trouvé la mort en percutant un autocar, tandis qu'un véhicule de la brigade anticriminalité les suivait, selon le parquet qui évoque pour l'heure un "accident".

Le drame a provoqué la colère de nombreux habitants de ce quartier sensible et déclenché des incidents dès samedi soir. Une caserne de CRS a été prise pour cible et de violents affrontements ont opposé émeutiers et policiers et gendarmes.

Un jeune garçon de 16 ans a notamment été blessé à l'oeil, déclenchant l'ouverture d'une enquête pour "violences volontaire avec arme".

Dimanche soir, de nouveaux heurts ont troublé la cité, avec plusieurs incendies de véhicules et des dégradations de mobilier urbain.

"Des jeunes du quartier ont vu ce qui s'est passé et ont le sentiment d'une bavure policière, c'est de là que vient toute cette tension", estimait dimanche Hassen Bouzeghoub, directeur du centre socio-culturel du quartier Mistral.

Ce quartier avait déjà connu une flambée de violence il y a une semaine après l'arrestation d'un homme détenteur de cannabis par une brigade spécialisée.

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