Accueil Actu

Open d'Australie: l'aventure de Tennys Sandgren continue

L'aventure de Tennys Sandgren se poursuit à l'Open d'Australie: après sa victoire sur l'Autrichien Dominic Thiem, 5e mondial, l'Américain, inconnu il y a encore dix jours, jouera les quarts de finale, dès sa première participation.

Sandgren n'est plus un espoir, à 26 ans. Il n'avait jamais gagné un match dans un tournoi du Grand Chelem avant d'arriver à l'Open d'Australie. Le dernier joueur à être allé aussi loin, à son coup d'essai à Melbourne, était le Français Nicolas Escudé en 1998.

Ses deux premières expériences dans le grand tableau s'étaient soldées par des défaites au premier tour l'an passé, à l'US Open et à Roland-Garros. C'était déjà un progrès par rapport à ses treize tentatives infructueuses de se hisser dans le grand tableau via les qualifications.

En une semaine, Sandgren, 97e mondial, a changé de statut grâce à ses deux victoires sur des top 10. Au deuxième tour, il s'était déjà offert le Suisse Stan Wawrinka (N.8), vainqueur de trois tournois majeurs mais un peu juste après six mois d'arrêt. Thiem, lui, était en pleine possession de ses moyens mais il a dû s'avouer vaincu par les 20 aces et les 63 coups gagnants de l'Américain.

"A un moment donné, j'aurais voulu qu'on me pince, pour que je me réveille (et que je vérifie que ce n'était pas un rêve). C'était vrai, heureusement", a souri Sandgren, vainqueur de Thiem en cinq sets 6-2, 4-6, 7-6 (7/4), 6-7 (7/9), 6-3.

"Les trois premiers matchs, c'était déjà beaucoup plus que j'espérais. Celle-ci, c'est ma plus belle victoire, celle pour laquelle je me suis le plus battu", a-t-il ajouté.

- Tennys, d'après son arrière-grand-père -

"Je sais que je suis assez bon pour faire des choses à ce jeu. C'est une confirmation. Je sais que je sers bien, et quand on peut tenir son service dans ce sport on peut rivaliser avec n'importe qui. Je bouge bien, je défends bien et ce qu'il y a de plus important c'est que je ne m'énerve pas trop, je suis capable de contrôler mes émotions", a expliqué le futur adversaire du Sud-Coréen Chung Hyeon, victorieux lundi du Serbe Novak Djokovic, ancien numéro 1 mondial.

S'il s'appelle Tennys, ce n'est pas parce que ses parents le destinaient particulièrement à ce sport, bien qu'étant joueurs eux-mêmes, ni parce qu'il vient de l’État du Tennessee. C'était tout simplement le nom de son arrière-grand-père. Ses amis le nomment "Sang" et lorsqu'il prend sa commande au café du coin, il préfère donner David comme prénom, pour éviter les questions.

Dernier Américain en course alors qu'il n'est que le dixième joueur de son pays au classement mondial, Sandgren a longtemps joué en universitaire aux États-Unis. Puis il a écumé les tournois Futures et Challengers (3e et 2e divisions de l'ATP) pour se frayer un chemin vers le grand circuit. Tout en continuant à prendre des cours de sciences de l'information, en ligne, avec l'université du Tennessee.

"Quand on joue au tennis, on a beaucoup de temps libre. Les jours où il n'y a pas de match, on ne peut pas être tout le temps à l'entraînement ou à la salle de gym. C'est bien de faire quelque chose de constructif", dit-il.

À lire aussi

Sélectionné pour vous