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Open d'Australie: Monfils avait "envie de tout casser"

Malgré une entame de match qui lui a donné "envie de tout casser" et une tactique décidée avec son coach qu'il a appliquée "à la lettre" même si elle l'a déstabilisé, Gaël Monfils a éliminé jeudi le géant croate Ivo Karlovic (124e) au deuxième tour de l’Open d’Australie.

Q: Comment expliquez-vous votre mauvaise entame de match ?

R: "J’étais un peu tendu. Je me suis précipité parce que je me suis mal échauffé. J’avais besoin de servir un peu plus donc je suis resté, je ne suis pas allé m’asseoir pour couper deux secondes et me remettre le plan tactique en tête. J’ai enchaîné directement avec le match. Je me suis un peu stressé tout seul. J’ai très mal entamé le match avec deux doubles fautes, c’est allé très vite. Derrière, je n’ai pas eu l’opportunité de débreaker. J’avais envie de tout casser sur le premier jeu. J’étais frustré mais ça fait partie du jeu et des choses que j’essaye de mieux gérer. Je travaille dessus, donc je suis content d’avoir réussi à le faire aujourd’hui et d’avoir prouvé que je pouvais le faire."

Q: Vous serviez anormalement lentement aujourd’hui, seulement 163 km/h de moyenne. C'était voulu ?

R: "C’était complètement tactique. J’ai suivi le plan à la lettre, même trop. Je devais faire des premières balles comme des deuxièmes et même presque uniquement des deuxièmes. Contre Karlovic, plus on sert lentement, moins il retourne. A un moment, je servais trop lentement, il faisait des décalages coup droit. Il savait où j’allais servir. Je suis allé trop dans la facilité. J’avais surtout envie d’être précis et j’en ai perdu mon rythme. Je n’arrivais plus du tout à faire un kick simple parce que j’avais juste envie de la mettre dans le terrain."

Q: Comment vous sentez-vous avant ce 3e tour ?

R: "Les deux premiers matches sont atypiques, mais tout ce que je vois c’est que j’étais bien physiquement. Je me déplaçais bien. Je couvrais bien mon terrain. J’étais assez franc avec mon coup droit. Contre Karlovic ce n’était pas un match où on allait faire des rallyes. J’étais sûr de mon physique et sûr de moi pour rester dans ma stratégie. Je me suis dit que si je ne gagnais pas en trois sets, je le ferais en quatre sets, ou en cinq. Je me suis un peu foulé le poignet mais ce n’est pas inquiétant, j’ai retourné des boulets de canon. Ca arrive de jouer avec des pépins physiques, mais avec l’adrénaline ça va."

Propos recueillis en conférence de presse

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