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"Ils m’ont appris à monter mon propre business": voici comment des jeunes issus de quartiers défavorisés créent leur entreprise en Ouganda

Nous publions ce vendredi la suite de nos reportages consacrés aux droits des femmes et des jeunes filles dans le monde. Céline Gransard et Aline Lejeune ont suivi Plan International en Ouganda pour le RTL INFO 19H. A Kampala, des initiatives se multiplient pour sortir les jeunes des quartiers défavorisés de la pauvreté. Ils suivent des formations en vue d'entreprendre.

Comme chaque matin, une quarantaine de jeunes des quartiers pauvres de la capitale ougandaise se rend à la Smart Up Factory, où ils développent leur talent et leur esprit d’entreprendre. Au programme ce matin : création de logo sur ordinateur.

Ces jeunes rêvent tous de lancer leur propre projet. "Mon projet, c’est de faire des créations artisanales, comme des bijoux, des sacs à mains pour les filles et aussi des vêtements", explique Christine, 20 ans.

D'autres rêvent de devenir agriculteur, vidéaste, ou encore commerçants. Pendant trois mois, ces jeunes de 17 à 26 ans bénéficient gratuitement d’une formation intensive. Ils apprennent à écrire un CV, à établir un business plan ou encore à s’exprimer en public.


"Ils parviennent à s’ouvrir, à quitter leur zone de confort"

"Certains jeunes qui arrivent ici ne sont même pas capables de parler face a deux ou trois personnes. C’est difficile pour eux de parler en public, mais à la fin des 3 mois de formation, ils parviennent à s’ouvrir, à quitter leur zone de confort", explique Winnie, formatrice. 

L'ONG Plan International a coaché les premiers formateurs il y a deux ans. Désormais, ce sont les jeunes qui gèrent à eux seul la Smart Up Factory dans un bâtiment prêté par l’ONG. Le projet est extrêmement bien huilé.

Herod et Hamis se sont rencontrés ici, à la smart Up Factory. L’un est photographe, l’autre vidéaste, ils ont décidé de s’associer pour être plus fort sur le marché de l’emploi. "De temps en temps nous couvrons des concerts ensemble, nous faisons des petits boulots, et nous gagnons de l’argent ensemble", explique Herod.


"Ils m’ont appris à monter mon propre business"

Amina est, elle aussi, passée par la Smart Up Factory, ce qui lui a permis de réaliser son rêve : ouvrir son magasin de vêtements pour y vendre ses propres créations. "Ils m’ont appris à monter mon propre business, à commercialiser mon produit, à être unique, et à devancer le marché, ça m’a permis de lancer mon entreprise".


Ce projet, appuyé par Plan international, est d’autant plus important pour les filles, car en Ouganda, elles sont nettement moins nombreuses que les garçons à aller à l’école. Elles reçoivent des outils pour décider de leur propre avenir.

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