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Ouïghours: la star d'Arsenal Ozil dénonce le "silence" des pays musulmans

Le champion du monde 2014 allemand Mesut Ozil, qui s'est à plusieurs reprises affiché avec Recep Tayyip Erdogan, a affiché son soutien sur les réseaux sociaux à la minorité ouïghoure en Chine et épinglé le "silence" des pays musulmans sur leur situation.

"Des Corans sont brûlés... des mosquées détruites... les écoles islamiques interdites... des intellectuels religieux tués les uns après les autres... Des frères envoyés par la force dans des camps", s'indigne le footballeur d'origine turque dans un message diffusé vendredi dans cette langue sur Twitter et Instagram.

"Les musulmans restent silencieux. On n'entend pas leur voix", ajoute-t-il dans ce texte où figure à l'arrière plan le drapeau de ce que les séparatistes ouïghours appellent le Turkestan oriental.

Le meneur de jeu d'Arsenal souligne que les États et les médias occidentaux ont eux mis en avant la situation des Ouïghours, et critique en revanche les pays musulmans. Mais "ce dont on se souviendra des années plus tard ne sera pas la torture par les tyrans mais le silence de leurs frères musulmans", ajoute le N.10 des Gunners.

Le joueur de 31 ans s'est rapproché ces dernières années du président turc Recep Tayyip Erdogan, à la tête d'un des rares pays à majorité musulmane critique du traitement des Ouïghours en Chine.

Des photos d'Ozil aux côtés de l'homme fort d'Ankara avaient créé à la polémique en Allemagne à l'approche de la Coupe du monde 2018. Depuis le chef d'Etat a même été son témoin de mariage à Istanbul cette année.

Le ton était montée entre Ankara et Pékin en février quand le ministère turc des Affaires étrangères avait qualifié de "honte pour l'humanité" la "politique d'assimilation systématique" des Ouïghours, appelant Pékin à fermer ses camps de "rééducation".

Mais le spectre d'une crise diplomatique avait été dissipé par le Erdogan lui même début juillet: lors d'une visite en Chine, le président turc avait au contraire vanté la politique chinoise, déclarant que les gens vivaient "heureux" dans la région du Xinjiang.

Des informations font état d'un archipel de camps où seraient détenus un million de musulmans, principalement d'ethnie ouïghoure.

Un chiffre démenti par Pékin qui évoque des "centres de formation professionnelle" destinés à lutter contre le séparatisme et la radicalisation islamiste, à la suite d'attentats sanglants attribués aux Ouïghours.

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