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Passeports de Benalla: Larrivé (LR) demande des poursuites contre Le Drian devant la CJR

Le député LR Guillaume Larrivé a demandé que le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian soit poursuivi devant la Cour de justice de la République dans l'affaire des passeports diplomatiques délivrés à l'ex-conseiller de l'Elysée Alexandre Benalla, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

L’élu de l'Yonne, qui était co-rapporteur de la commission d’enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla, a saisi le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, qui assure le rôle du ministère public auprès de la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction compétente pour poursuivre un ministre de faits accomplis dans l'exercice de ses fonctions.

"En délivrant le 24 mai 2018 un passeport diplomatique à M. Alexandre Benalla et, au surplus, en ne procédant pas aux diligences permettant l'annulation effective de ce passeport et de celui qui lui avait été précédemment délivré, le ministre des Affaires étrangères semble avoir commis des illégalités constitutives du délit réprimé par l’article 441-5 du Code pénal", a écrit Guillaume Larrivé dans un courrier à M. Molins daté de dimanche, cité par le JDD et confirmé à l'AFP par l'auteur.

L'élu demande la "mise en mouvement de l'action publique à l’encontre" de M. Le Drian devant la CJR.

Le procureur général près la Cour de cassation a confirmé à l'AFP avoir été saisi par le député. Cette requête est en cours d'analyse, pour une éventuelle saisine de la commission d'instruction de la CJR, a-t-on précisé.

M. Larrivé reproche à M. Le Drian d'avoir délivré deux passeports diplomatiques à M. Benalla et de ne pas les avoir désactivés après son licenciement par l'Elysée en juillet.

L'article 441-5 du Code pénal stipule que le "fait de procurer frauduleusement à autrui un document délivré par une administration publique aux fins de constater un droit, une identité ou une qualité ou d'accorder une autorisation est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende".

Les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 100.000 euros d'amende lorsque l'infraction est notamment commise "par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public".

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