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Pensionnats autochtones: Justin Trudeau promet des "actions concrètes"

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a promis lundi des "actions concrètes" aux communautés autochtones, notamment plus de recherches autour des anciens pensionnats, après la découverte des restes de 215 enfants autochtones sur le site d'une de ces institutions en Colombie-Britannique.

"L'héritage tragique des pensionnats est encore présent aujourd'hui et notre gouvernement va continuer d'être là pour soutenir, avec des actions concrètes, les survivants, leurs familles et leurs communautés partout au pays", a assuré Justin Trudeau.

Le gouvernement va financer la recherche et l'exhumation de restes sur d'autres sites d'anciens pensionnats, a-t-il dit lors de son premier point presse depuis la tragique découverte près de Kamloops, en Colombie-Britannique.

Il s'est aussi dit en faveur d'un débat d'urgence à la Chambre des communes, répondant à l'appel lancé par Jagmeet Singh, le chef du Nouveau parti démocrate (NPD, gauche) plus tôt lundi matin.

En outre, le Premier ministre a reconnu "l'échec épouvantable" d'Ottawa dans ses relations avec les communautés autochtones.

"Il reste encore énormément à faire", a commenté M. Trudeau, qui a fait de la réconciliation avec les premiers peuples du Canada l'une de ses priorités depuis son arrivée au pouvoir en 2015.

Dès vendredi, le chef du gouvernement canadien avait déclaré avoir "le coeur brisé" sur Twitter, peu après la découverte annoncée par la communauté Tk'emlups te Secwepemc.

Dimanche, le pays a mis ses drapeaux officiels en berne en signe de deuil.

Les restes ont été repérés par un expert à l'aide d'un géo-radar sur le site d'un ancien pensionnat près de Kamloops, qui avait été géré par l'Eglise catholique. Ce type d'établissements, créés il y a plus d'un siècle, avait pour but de retirer les enfants autochtones à leurs communautés pour les assimiler à la culture dominante.

Quelque 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été enrôlés de force dans plus de 130 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. Une commission nationale d'enquête avait qualifié ce système de "génocide culturel".

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