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Piste: Baugé perd mais renaît

Une défaite en trompe-l'oeil ! Grégory Baugé, éliminé dès les huitièmes de finale de la vitesse à Saint-Quentin-en-Yvelines, trouve d'excellentes raisons d'être optimiste après cette manche de Coupe du monde sur piste, qui signe son retour au premier plan à deux ans des JO de Tokyo.

"Je suis satisfait", sourit le "Tigre", qui a vite évacué la déception de son match perdu d'un rien face au Néo-Zélandais Sam Webster. Sans performance notable depuis deux ans, il a signé des performances chronométriques tant en vitesse par équipes qu'en individuel, significatives de son retour au plus haut niveau.

Dimanche, le plus titré des pistards français (cinq titres mondiaux par équipes, quatre en individuel) a réalisé son meilleur "chrono" sur 200 mètres, en 9 sec 65, le sixième temps des compétitions. Preuve qu'à bientôt 34 ans, il reste compétitif dans une discipline en pleine progression.

A Saint-Quentin-en-Yvelines, neuf sprinteurs sont passés sous les 9 sec 70 alors que la saison hivernale commence à peine. Cette concurrence le stimule.

"Les jeunes vont fort", dit +Greg+ Baugé comme amusé. A l'exemple du Néerlandais Harrie Lavreysen (21 ans), crédité du meilleur temps de cette manche de la Coupe du monde, ou encore de Sébastien Vigier (21 ans lui aussi), le champion d'Europe 2017 qui le concurrence à l'entraînement.

- Régénéré par les pauses post-olympiques -

"C'est bien !", approuve l'aîné qui évoque plus souvent la vitesse par équipes que l'épreuve individuelle même s'il rêve toujours de décrocher l'or olympique qui manque à son palmarès.

Régénéré par les deux pauses dans sa carrière qui ont suivi les JO de Londres puis de Rio, où il a remporté au total trois médailles d'argent et une de bronze, l'Antillais pense à Tokyo. Mais, avant, il regarde vers les prochains Mondiaux, prévus du 27 février au 3 mars à Pruszkow, près de Varsovie. C'est sur ce vélodrome qu'il a enlevé son premier titre individuel en 2009, prélude à une domination complète durant une olympiade.

"Je veux toujours être champion olympique", dit-il. "Mais ça passe par là, par les Mondiaux. On a besoin de garanties".

Après la manche française de la Coupe du monde, il doit prendre part la semaine prochaine à celle de Milton, au Canada. "Il y en aura une troisième en fin de saison mais l'encadrement n'a pas encore décidé", dit-il sans rien réclamer.

A entendre les uns et les autres, les rapports sont normalisés entre athlètes et entraîneurs. "On est plus dans la relation humaine", dit-il à propos des nouveaux responsables du sprint, Clara Sanchez, qu'il a côtoyée de longues années en équipe de France, et Hermann Terryn. Loin des turbulences de l'olympiade précédente qui avaient abouti au fiasco de Rio (une seule médaille de bronze pour la vitesse par équipes).

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