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Polémique autour de l'âge de Jeanne Calment, la doyenne de l'humanité: les scientifiques russes maintiennent leur version

Les deux chercheurs russes qui affirmant que le record de longévité de Jeanne Calment est une supercherie ont maintenu leur version lundi, déclarant à l'AFP que l'étude franco-suisse réfutant leur hypothèse contient de nombreuses "erreurs et lacunes".

"Les auteurs de cette publication induisent en erreur la communauté scientifique mondiale et le monde entier afin de ne pas désavouer leur travail précédent", a déclaré à l'AFP le gérontologue Valéri Novosselov, assurant que l'étude des chercheurs suisses et français "contient plein de lacunes et d'erreurs".

Le mathématicien Nikolaï Zak, membre de la Société des Naturalistes de l'Université de Moscou et qui avait le premier mis en doute le record de longévité de Jeanne Calment, estime de son côté que la publication franco-suisse est "très faible et mal cousue".

Les deux scientifiques avaient publié en décembre 2018, sur le site ResearchGate, une étude affirmant que la vieille dame décédée en 1997 n'était pas Jeanne mais sa fille Yvonne Calment, qui aurait vécu 63 ans sous l'identité de sa mère. Ils avaient pour cela analysé de nombreux documents et archives ainsi que des témoignages de ceux qui l'avaient connue.

A l'époque, la thèse russe avait provoqué un vif intérêt, mais aussi une controverse dans la communauté scientifique.

Lundi, des chercheurs suisses et français ont affirmé dans le "Journal of Gerontology" que l'hypothèse était "sans fondement", le démographe Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l'Inserm et à l'Ecole pratique des hautes études, estimant que "tous les documents trouvés vont à l'encontre de la thèse russe".

Les scientifiques russes ont promis de répondre rapidement "point par point" à la publication franco-suisse, afin de prouver qu'elle "n'est pas sérieuse".

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