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Police: l'ensemble des syndicats appellent à une "marche de la colère" le 2 octobre

L'ensemble des syndicats de police ont lancé mardi un appel à une "marche nationale de la colère" le 2 octobre à Paris, une première depuis plus de quinze ans et un "premier avertissement" à l'attention de l'Elysée.

"C'est historique", a souligné auprès de l'AFP Fabien Vanhemelryck du syndicat Alliance, à l'initiative de l'appel. "Le dernier appel comme ça remonte à 2001. Et si on appelle toutes les organisations à se réunir dans la rue, c'est qu'il est grand temps de lancer le premier avertissement en haut lieu", a-t-il précisé.

"On sait que ce genre de choses, ça va à un moment ou un autre dépasser le ministre. Donc, on vise la présidence", ajoute-t-il.

Alors que 48 agents de la police nationale ont mis fin à leurs jours depuis le début de l'année, la vingtaine de syndicats représentant tous les corps de policiers réclament "l'amélioration de la qualité de vie au travail".

"Un collègue qui n'est pas bien dans sa vie personnelle, quand en plus il travaille dans des conditions déplorables, qu'il est confronté à la misère et la violence d'une partie de la société... vous pouvez passer malheureusement à l'acte", estime M Vanhemelryck.

Selon le syndicaliste, il y a "un manque de tout" dans les commissariats: moyens de protection, véhicules... "Les agents ne se sentent pas toujours soutenus", ajoute-t-il. "Ils ne se sentent pas considérés, se sentent surexploités, jamais un remerciement... Ils se sentent considérés comme des pions, pas comme des fonctionnaires de police qui doivent rendre un service public digne de ce nom."

Parmi les cinq revendications de l'appel intersyndical figure d'ailleurs "une loi de programmation ambitieuse pour un service public de qualité".

Sont demandés également "une véritable politique sociale pour les agents du ministère de l'Intérieur", "une réponse pénale réelle, efficace et dissuasive" et "la défense de [leurs] retraites".

Le 2 octobre, il s'agira de "se réunir tous ensemble pour arrêter les belles paroles et qu'on passe une bonne fois pour toutes aux actes", explique M. Vanhemelryck. "Le gouvernement sous-estime le pouvoir de nuisance que nous pouvons avoir si on commence à se mettre en colère".

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