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Pologne: Lech Walesa aux côtés des manifestants handicapés

L'ancien président polonais et chef deu syndicat Solidarité Lech Walesa a apporté son soutien lundi aux handicapés qui observent un sit-in au Parlement depuis 34 jours, réclamant une aide de l'Etat pour avoir "une vie digne".

"Vous m'avez invité, donc me voilà, je veux contribuer à votre combat", a dit Lech Walesa, pantalon clair et chemise à manches courtes.

"Je ferai tout mon possible pour vous aider", a-t-il promis, sans toutefois formuler de propositions concrètes.

Les protestataires demandent une allocation mensuelle de 120 euros pour 72.000 handicapés adultes répondant à certains critères. Le gouvernement refuse fermement, invoquant des raisons budgétaires. Au début du mouvement, il leur a accordé une légère hausse d'une autre allocation, portée à 245 euros par mois.

Assis dans un fauteuil face au petit groupe de protestataires, au milieu de dizaines de caméras et de micros, Lech Walesa a estimé que l'impasse actuelle est due à la "perfidie" des conservateurs au pouvoir, qu'il a accusés de vouloir "brouiller les gens entre eux pour continuer à gouverner".

L'ancien chef du syndicat indépendant qui avait joué un rôle fondamental dans la chute du communisme en Europe de l'Est a affirmé qu'il "aurait préféré les communistes à ces gens qui se réclament de la foi" catholique.

En se disant "désarmé", n'ayant plus derrière lui ni le chantier naval de Gdansk ni Solidarité, ni aucun parti politique, il a conseillé aux manifestants de rechercher le soutien "d'importants groupes sociaux", tels que "les mineurs ou les postiers".

La porte-parole du groupe, Iwona Hartwich, a souligné que des manifestations de solidarité avec les handicapés devaient se tenir ce lundi dans quarante villes polonaises.

Elle a annoncé aussi que les manifestants comptaient écrire au pape François pour lui demander de faire une prière pour leur cause.

Lech Walesa a décliné l'invitation à rejoindre le sit-in. "J'ai des obligations", a-t-il expliqué, alors que les mères des handicapés qui campent sur le plancher lui avaient dit avoir "un matelas réservé pour lui".

La protestation a conduit les responsables du parlement à le fermer aux visiteurs et aux journalistes sans accréditation permanente. La semaine dernière, la présidente d'une grande organisation humanitaire polonaise, Janina Ochojska, elle-même handicapée, s'est également vu refuser l'entrée, tout comme une vieille dame, ancienne insurgée de Varsovie.

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