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Pour le dalaï lama, Trump manque de "principes moraux"

(Belga) Le dalaï lama a accusé le président américain Donald Trump de manquer de "principes moraux" dans une interview à la BBC cette semaine.

"Un jour il dit quelque chose, un autre jour il dit quelque chose", a déclaré le leader spirituel tibétain de 83 ans à propos du locataire de la Maison Blanche, estimant que cette attitude trahit un "manque de principes moraux". "Lorsqu'il est devenu président, il a décrété +l'Amérique d'abord !+. C'est une erreur. L'Amérique, elle devrait prendre une responsabilité mondiale", a ajouté le prix Nobel de la paix au cours de cet entretien diffusé jeudi et tourné dans sa résidence de Dharamsala (nord de l'Inde), où il vit en exil depuis 60 ans. Interrogé sur un précédent commentaire où il s'était déclaré ouvert à la possibilité que le prochain dalaï lama soit une femme à condition qu'elle soit "attirante", Tenzin Gyatso a réitéré ses propos. "S'il y a une femme dalaï lama, elle doit être plus attirante (que moi)", déclare-t-il. "Si une dalaï femme parle comme ça...", dit-il en mimant une personne grabataire, puis poursuivant après l'un de ses rires habituels, "alors les gens, je pense, préfèrent ne pas voir ce visage". Lorsque son intervieweuse lui rétorque que la personnalité intérieure prévaut sur le physique, il répond "les deux (comptent), je pense". Confronté à ses déclarations passées sur l'immigration en Europe, il maintient là encore sa position, estimant que seul "un nombre limité" de réfugiés devrait être autorisé à rester sur le territoire européen sur le long terme. "Les pays européens devraient prendre ces réfugiés et leur donner une scolarité et une formation et ensuite le but est qu'ils rentrent dans leur pays", déclare-t-il. "Que toute l'Europe devienne un pays musulman ? Impossible. Ou un pays africain. Également impossible", ajoute-t-il, "gardez l'Europe pour les Européens". Le dalaï lama vit en exil en Inde depuis qu'il a fui en 1959 son royaume du Tibet, passé sous contrôle de la Chine. Ayant renoncé en 1988 aux velléités d'indépendance de sa région himalayenne, il milite désormais pour davantage d'autonomie pour son peuple au sein de la République populaire de Chine. Il a déclaré à la BBC estimer que les Chinois "changeaient" et a indiqué avoir des contacts "à titre entièrement privé" avec des responsables chinois à la retraite et des universitaires possédant des connexions au sein du gouvernement à Pékin. (Belga)

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