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Pour Timothy Weah, un nom à porter et encore tout à faire

Le nom sur son maillot, il ne le "voit pas vraiment". Timothy, 18 ans, fils de la légende du foot et actuel président du Liberia George Weah, ne veut pas laisser son patronyme voiler sa propre carrière au PSG et en équipe nationale américaine.

"Tim" n'était pas né du temps où son père régnait sur le football mondial, après avoir remporté un ballon d'or en 1995 et marqué l'un des plus beaux buts de l'histoire pour le Milan AC - une réalisation que le jeune Weah regarde aujourd'hui sur YouTube.

Il le reconnaît, George Weah est porté sur un "piédestal", mais hors de question de se laisser envahir par la pression, au moment où sa carrière prend son envol, en club - il a fait ses débuts en pro au PSG en 2018 - comme en sélection des Etats-Unis, l'un des pays hôtes de la Coupe du monde 2026. Il aura alors 26 ans.

Né aux Etats-Unis, l'avant-centre Timothy Weah ne cesse de monter en puissance dans le club où son père a joué entre 1992 et 1995, et vient de marquer la semaine dernière son premier but en professionnel, en amical contre le Bayern Munich.

"Quand je suis sur le terrain, c'est juste moi, la balle et mes coéquipiers, c'est tout ce dont je me soucie", affirme le N.21 du PSG. "Le nom sur mon dos, je ne le vois pas vraiment, ce sont les fans qui le voient. Donc pas de pression."

Ses débuts, en tout cas, sont prometteurs. Joueur technique, rapide, doté d'un sens du but, Timothy Weah a aussi hérité de son père le sens du spectaculaire.

- S'émanciper de George -

Certes, il n'a pas encore dribblé toute une équipe en partant de ses 16,50 m, comme George Weah le fit avec son enjambée si caractéristique en 1996 pour aller marquer dans le but de Vérone. Mais son triplé l'an dernier face au Paraguay en Coupe du monde U17 prouve commence à éclore.

Pour l'instant, assure-t-il, il attend patiemment son heure, conscient qu'il évolue dans un PSG où les stars internationales sont légion et où le stratosphérique trident d'attaque Neymar, Edinson Cavani et Kylian Mbappé semble intouchable.

"Avec ce genre de joueurs, je gagne en maturité, +sois à l'aise avec le ballon et sois toi-même sur le terrain, parce que personne ne pourra te prendre ça+", philosophe "Tim". "Je regarde ces joueurs tout le temps. A la Coupe du monde je les ai regardés et j'ai pris quelques trucs de leur jeu, comme la confiance en soi et la technicité."

Tout ce qu'il apprend, ce fier adolescent américain entend l'exporter aux Etats-Unis, qui n'a pas participé au Mondial en Russie. Et avec la France, où il joue en club, c'est un jeu de vases communicants: "étant Américain, je joue avec beaucoup de cœur, c'est quelque chose de très Américain et j'essaie de le faire au quotidien sur le terrain".

Son père influence-t-il sa carrière ou son jeu ?

"Je regarde encore ses vidéos, j'essaie d'en faire quelque chose mais le jeu que vous voyez sur le terrain, c'est tout moi", insiste-t-il. "C'est le fruit d'années de travail. J'y suis presque mais il faut que je continue de pousser, de travailler dur et nous verrons où cette saison me mène."

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