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Pyrénées-Orientales: 7 morts dans un incendie d'immeubles

Sept personnes, dont deux enfants de moins de trois ans, sont mortes dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Laurent-de-la-Salanque, petite ville tranquille des les Pyrénées-Orientales, lors d'un incendie déclenché par une explosion à l'origine inconnue.

Une forte explosion a retenti aux alentours de 01h30 dans une des artères principales de ce bourg situé à une quinzaine de kilomètres de Perpignan, provoquant un incendie dans de petits immeubles de deux étages de part et d’autre de la rue.

Dans la matinée, les secours ont découvert cinq premiers corps sans vie dans les décombres de ces bâtiments, dont les rez-de-chaussée étaient occupés par une épicerie et un stand de restauration rapide.

Deux autres corps ont été trouvés un peu plus tard, portant le nombre de victimes à sept, dont deux enfants.

Un bilan toujours "provisoire, et qui peut malheureusement évoluer", a affirmé le procureur de la République Jean-David Cavaillé, lors d'une conférence de presse.

Une enquête pour "incendie volontaire ayant entraîné la mort" a été ouverte pour déterminer les causes de l'explosion, a ajouté le procureur, estimant qu'il est "trop tôt en l'état pour déterminer si la cause est accidentelle ou criminelle".

Des bouteilles de gaz stockées à l'épicerie ont-elles pu exploser? "L’hypothèse de la présence de bouteilles de gaz semble confirmée mais on va laisser le temps aux enquêteurs d’identifier le contenu de chacune des boutiques", a répondu le procureur de Perpignan.

L'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) et des experts en incendie ont été dépêchés sur place.

Sur les trois immeubles touchés par l'incendie, deux ont pour l'heure été inspectés.

Le troisième, rendu instable par les dégâts causés par les flammes, est en cours de sécurisation afin de permettre aux secours d'y accéder.

"Il y a une ou deux personnes (disparues) dont on a besoin de savoir si elles sont en vie", a précisé Jean-David Cavaillé au sujet des recherches en cours dans ce troisième bâtiment sinistré.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui se trouvait en déplacement à Montpellier lundi matin, s'est rendu sur place à la mi-journée.

- "Grandes flammes" -

Une résidente d'un immeuble voisin, réveillée en pleine nuit par la détonation, a décrit une scène "d'horreur", "d'une violence extraordinaire".

"Une dame a appelé au secours depuis l'immeuble d'en face, quand j'ai ouvert la fenêtre, puis je n'ai plus entendu sa voix. Les immeubles étaient ravagés par les flammes, C'était la panique totale", a confié à l'AFP Nadine Bret, 59 ans.

"J'ai entendu une explosion très forte, ensuite j'ai vu de grandes flammes, relate-t-elle, puis on a entendu des cris, les vitrines de l'autre côté de la rue ont explosé, le feu a pris dans l'épicerie ou dans le snack du rez-de-chaussée. (Dimanche) après-midi, ils faisaient des travaux dans le snack".

Comme d'autres sinistrés, elle a été évacuée par les pompiers vers la salle des fêtes de la commune située près du littoral méditerranéen.

Des habitants du quartier ont dû être relogés, a-t-on appris auprès de la mairie.

Plusieurs camions de pompiers étaient sur place afin de sécuriser les lieux après avoir maîtrisé l'incendie durant la nuit, a constaté un photographe de l'AFP.

"Les agents du CTA/CODIS (centre opérationnel départemental d'incendie et de secours, NDLR) ont reçu un appel suite à une explosion d'un commerce en plein cœur du village qui a provoqué le feu des habitations se trouvant au-dessus", ont souligné les pompiers des Pyrénées-Orientales dans un communiqué lundi matin.

Un homme d'une trentaine d'années a été évacué, se trouvant en état d'urgence absolue, après avoir tenté d'échapper aux flammes en sautant depuis sa fenêtre située au deuxième étage d'un des bâtiments touchés par l'incendie.

Ancien élu des Pyrénées-Orientales, le Premier ministre Jean Castex a regretté un bilan "extrêmement lourd, 7 morts, 37 blessés. J'ai une pensée émue pour les victimes, leurs proches", a-t-il dit lors d'un déplacement dans le Gers.

"C'est la pire tragédie qui soit arrivée à Saint-Laurent-de-la-Salanque. Nous sommes tous abasourdis", a réagi le maire DVD Alain Got au journal l'Indépendant.

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