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Quand Trump se félicitait d'avoir évité le Vietnam

Donald Trump aurait prétexté une fausse excuse médicale --une pseudo excroissance osseuse au pied-- pour éviter d'être envoyé combattre au Vietnam, doit confirmer mercredi son ex-avocat Michael Cohen.

"Tu penses que je suis idiot? Je n'allais quand même pas aller au Vietnam", aurait déclaré M. Trump à son homme de confiance d'alors, qu'il avait chargé de détourner l'attention négative des médias quant à cette exemption de service militaire.

Coïncidence du calendrier, cette révélation de M. Cohen, inclue dans le témoignage qu'il doit donner mercredi au Congrès américain, intervient justement alors que le milliardaire républicain se trouve au Vietnam pour y rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Durant la campagne présidentielle de 2016, durant laquelle Michael Cohen s'est employé à défendre l'image du magnat des affaires, des doutes ont surgi sur le sursis d'incorporation dans l'armée dont avait bénéficié, jeune, Donald Trump.

"M. Trump a justifié (cette exemption) par une excroissance osseuse, mais quand je lui ai demandé son dossier médical, il ne m'a rien donné et m'a répondu qu'il n'avait pas été opéré", relate M. Cohen dans son témoignage écrit au Congrès.

"Je trouve ironique que vous soyez aujourd'hui au Vietnam", ajoute à l'adresse de son ancien patron l'ancien avocat, qui coopère avec la justice dans l'enquête russe.

Longtemps après avoir échappé à la guerre au Vietnam, M. Trump a vertement critiqué le statut de héros de guerre de l'ancien sénateur décédé John McCain, forgé en cinq ans de captivité et tortures pendant ce conflit meurtrier.

"J'aime les gens qui n'ont pas été capturés", avait lancé M. Trump.

Mercredi, ce dernier a envoyé une pique à une autre de ses bêtes noires, le sénateur Richard Blumenthal, qu'il accuse fréquemment de s'être vanté à tort d'avoir combattu au Vietnam.

"J'ai désormais passé davantage de temps au Vietnam que Da Nang Dick Blumenthal, ce médiocre sénateur du Connecticut", a tweeté le président, en accolant ironiquement le nom de l'élu à celui de "Da Nang", ville stratégique durant la guerre du Vietnam (conclue en 1975).

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