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Quelle planète pour 2100 ?

La Terre, en proie au réchauffement climatique, risque de connaître une évolution progressive mais irréversible au cours du siècle à venir. Aperçu des conséquences de ce coup de fièvre. (Les dossiers de l'environnement : 2/6)

Les climatologues sont formels, le mercure va monter dans les décennies à venir. Pour 2100, le dernier rapport du GIEC prévoit une augmentation de la température de 1,8 à 4 degrés, selon le scénario modéré (B2), qui prédit une augmentation moins rapide qu’aujourd’hui des émissions de gaz à effet de serre. Le scénario intensif (A2), lui, prévoit une augmentation proche de celle d’aujourd’hui et augure donc une hausse de 6 degrés. Le site de Météo France a publié un outil de simulation destiné à visualiser les prévisions climatiques jusqu’en 2100. Intéressant, mais la recherche se limite au territoire français.

Quand la mer monte…

L’augmentation de la température a bien évidemment d’autres conséquences sur la planète, comme l’évaporation de l’eau, qui va provoquer une augmentation des précipitations. Le réchauffement climatique provoque également une dilatation des océans, qui fait fondre les calottes glacières. C’est là que la mer monte, submerge les zones côtières et redessine les frontières. Toujours selon le dernier rapport du GIEC, le niveau de la mer pourrait monter de 59 cm d’ici 2100, mais le rapport du Conseil Arctique est plus pessimiste et annonce une montée des eaux de plus d’un mètre d’ici la fin du siècle.

La Flandre submergée

Petit aperçu de la montée des eaux avec ce simulateur. Si l’on en croit cette carte et si la progression est constante, dans 14 siècles, Bruxelles pourrait bien devenir Bruxelles-les-bains puisque la Flandre serait en grande partie engloutie. Mais à l’heure actuelle on parle déjà de millions de "réfugiés climatiques", forcés de quitter leur région à cause des effets du réchauffement climatique. (voir encadré)

Des phénomènes naturels plus intenses

Le rapport du GIEC indique également que l’ "on peut s’attendre à avoir non pas davantage de cyclones, mais d’intensité supérieure". Mais les scientifiques restent divisés sur le lien qui pourrait exister entre changement climatique et cyclones. Ce qui inquiète, c’est qu’on compte depuis une trentaine d’années une augmentation des ouragans des catégories les plus fortes : ceux-ci ont doublé en nombre entre les années les années 1970 et les années 1990-2004. De plus, la puissance des cyclones tropicaux a pratiquement doublé depuis les années 1950. La tendance est donc à l’amplification des phénomènes. Y a-t-il pour autant un lien de cause à effet avec le réchauffement climatique ? C’est le temps qui le dira.

Déborah Van Thournout

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