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RDC: des employés d'une société minière canadienne manifestent contre l'insécurité

(Belga) Des employés congolais de la société minière canadienne Banro ont manifesté jeudi dans l'est de la République démocratique du Congo, pour exiger plus de sécurité, deux semaines après la fermeture temporaire de leur mine précisément à cause de l'insécurité.

Environs 200 employés de Banro ont manifesté dans les rues de Bukavu (Sud-Kivu) avant de lire un mémorandum destiné au président Félix Tshisekedi qui séjourne depuis lundi dans la région du Kivu où sévissent plusieurs groupes armés. "Nous demandons au chef de l'État de rétablir la sécurité pour la relance du travail dans la mine de Namoya" ce qui permettra "de protéger nos emplois, gage de la survie de nos familles". Nous voulons qu'une "solution urgente, durable, et définitive soit trouvée", a plaidé Nenette Bigabwa chargée de communication de Banro. Fin septembre, la société aurifère Banro avait annoncé la suspension des activités dans quatre de ses filiales dans l'est de la RDC pour des raisons sécuritaires. Les contrats de travail de tous les employés de ces filiales avaient également été supendus. Banro emploie plus de 3.000 Congolais, a indiqué Mme Bigabwa. L'entreprise accuse des milices d'avoir pris le contrôle de sa mine de Namoya à Salamabila dans la province de Maniema. Ces hommes armés ont également "émis des menaces de mort formelles à l'encontre de tout employé de Namoya Mining SA/Banro qui se présenterait au travail", selon l'entreprise canadienne. Depuis mai 2017, au moins cinq employés de Banro ont été enlevés par des miliciens dans cette région en proie à l'insécurité des groupes armés depuis 25 ans. Des cas de prise d'otage y sont régulièrement rapportés. Le président Tshisekedi a déclaré lundi à Bukavu qu'il était "prêt à mourir" pour la paix dans l'est de la RDC. (Belga)

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