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RDC: le Conseil de sécurité renforce le rôle de ses Casques bleus en vue des élections

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité mardi une résolution qui renouvelle le mandat de ses Casques bleus en République démocratique du Congo et les chargent d'aider à la préparation des élections.

Présenté par la France, ce texte prolonge le mandat de la Monusco, la plus importante force de l'ONU au monde, jusqu'en mars 2019 et souligne la nécessité de protéger les civils d'ici les élections historiques prévues en décembre pour organiser le départ du président Joseph Kabila.

La résolution "souligne la nécessité de faire tout ce qui est possible afin d'assurer que les élections du 23 décembre 2018 sont organisées avec les conditions requises de transparence, de crédibilité, d'ouverture et de sécurité".

Le Conseil appelle le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à préparer des plans incluant "toutes les options" en cas de besoin, dont l'envoi de renforts venus d'autres missions de l'ONU.

M. Guterres devra faire le point sur ces plans de contingence devant le Conseil dans 90 jours.

Le plus grand pays d'Afrique sub-saharienne (2,3 millions de km2) n'a jamais connu de transition pacifique depuis son accession à l'indépendance en 1960.

D'après la résolution, les plus de 16.000 militaires de la Monusco seront chargés de soutenir le processus électorale, notamment l'inscription des électeurs, le scrutin et la transition au sommet du pouvoir attendue le 12 janvier.

La mission fournira une assistance technique et logistique pour soutenir le processus électoral. Elle formera en outre la police congolaise pour qu'elle assure la sécurité le jour du vote.

La Monusco relèvera tout atteinte aux droits de l'homme et les signalera au Conseil de sécurité.

Cette nouvelle résolution intervient dans un contexte de tensions entre l'ONU et le président Kabila, sur fond de crise politique, sécuritaire et humanitaire.

Une précédente résolution, en mars 2017, envisageait déjà une élection présidentielle en décembre 2017, un scrutin finalement reporté d'un an par les autorités congolaises, officiellement pour cause de violences dans le Kasaï (centre).

Le président Joseph Kabila restera au pouvoir au moins jusqu'à début 2019, plus de deux ans après la fin de son second mandat, le 20 décembre 2016 d'après la Constitution.

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