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Régionales en Paca: LR raille un "effet boomerang" pour la majorité

"Gifle", "effet boomerang" pour la majorité...: les dirigeants de LR sont montés au créneau mercredi pour affirmer la solidité de la droite après l'engagement pris mardi de repousser tout accord avec LREM pour les régionales en Paca.

"Le Premier ministre s'était avancé en annonçant qu'il y avait un accord entre Les Républicains et La République en marche" en Paca mais "il a reçu une gifle qui, à mon avis, a eu des résonances jusqu'à l'Élysée", a affirmé sur RTL le président du parti Christian Jacob.

Au terme d'une journée de réunions tendues, LR a décidé mardi de rendre son soutien à Renaud Muselier, en échange de la promesse qu'il n'y aurait "aucun accord de quelque niveau que ce soit avec La République en marche".

"Il n'y aura la présence d'aucun ministre, d'aucun parlementaire" LREM, a martelé M. Jacob, qui a dénoncé les "sombres petites magouilles" du Premier ministre.

Jean Castex "a voulu faire un test de ces régionales sur la recomposition politique" mais "ce n'est pas là l'ordre du jour, ça ne le sera pas", a-t-il ajouté.

Vilipendant la "capacité de nuisance" de LREM "incapable de porter un projet régional sous (ses) couleurs", il a aussi critiqué le candidat du RN en Paca Thierry Mariani (un ex-LR) qui "a autant de convictions qu'un jeune chien devant un sac de croquettes".

LREM "porte une grande responsabilité" dans le "risque de victoire de M. Mariani", a de son coté estimé le patron des députés LR Damien Abad sur Sud Radio.

"Nous voulons gagner sous nos couleurs, nous n’avons pas besoin d'En marche qui ne représente quasiment rien dans les territoires. Hier ils ont avalé leur chapeau et c'est tant mieux", a ajouté M. Abad pour qui les dirigeants LREM "ont voulu jouer aux apprentis sorciers, ils ont eu un effet boomerang".

"Ils ont tenté de mettre une bombe à fragmentation sur le moteur de la droite, hier, on leur a dit non", a affirmé sur LCP le député LR du Vaucluse Julien Aubert.

"Hier nous avons vécu une journée de la clarté", "la clarté c'est pas des manoeuvres", et "la recomposition politique annoncée de Paris par le Premier ministre a échoué", a assuré sur franceinfo le président LR du Sénat Gérard Larcher.

Les propos du porte-parole Gabriel Attal, selon qui il y aurait "bien sûr" des candidats LREM sur la liste de Renaud Muselier, ont été contestés avec force.

"Je ne tomberai pas dans le panneau de M. Attal qui essaie de jeter de la fumée, parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont perdu la partie", a assuré sur RFI le candidat LR en Bourgogne-Franche-Comté Gilles Platret.

Le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a lui condamné le "cynisme absolu" d'Emmanuel Macron qui veut "tout effacer entre lui et Marine Le Pen". "Il joue avec le feu et le sait", a-t-il affirmé sur Radio Classique.

"Renaud Muselier s'est fait avoir dans cette histoire" mais "il a pris un engagement ferme, après avoir pris conscience que cet enjeu le dépassait" puisqu'"il s'agissait aussi de l'avenir de notre famille politique", a-t-il ajouté.

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