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Réunion des dirigeants chypriotes le 26 octobre sous l'égide de l'ONU

Les dirigeants chypriotes grec et turc se rencontreront vendredi prochain à Nicosie sous l'égide de l'ONU qui espère une relance des pourparlers pour une réunification de cette île méditerranéenne divisée depuis près de 45 ans.

Quinze mois après l'échec du précédent cycle de négociations, le président de la République de Chypre Nicos Anastasiades et le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci se rencontreront dans la zone tampon surveillée par l'ONU à Nicosie, a annoncé vendredi le gouvernement chypriote.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit cette semaine confiant dans les perspectives d'un règlement du conflit chypriote, sans toutefois donner d'échéance.

"Les perspectives d'un règlement global entre les communautés de l'île restent bien présentes", assure le patron de l'ONU dans un rapport transmis aux 15 membres du Conseil de sécurité et obtenu lundi par l'AFP.

Chypre est divisée depuis que l'armée turque a envahi en 1974 la partie nord de l'île en réaction à un coup d'Etat qui visait à rattacher le pays à la Grèce et qui avait suscité une vive inquiétude dans la minorité chypriote-turque.

Des dizaines de milliers de Chypriotes grecs et turcs ont été déplacés lors du conflit.

Depuis, la République de Chypre, seule reconnue par la communauté internationale, n'administre que la partie sud peuplée de Chypriotes grecs, le nord étant géré par la "République turque de Chypre du Nord", une entité autoproclamée seulement reconnue par la Turquie qui y a stationné plus de 30.000 militaires.

Le président chypriote Nicos Anastasiades a souligné la semaine dernière qu'une rencontre avec M. Akinci ne signifie pas une reprise des pourparlers mais constitue juste une occasion d'échanger des points de vue.

Il n'y a pas eu de rencontre officielle entre les deux parties au conflit depuis l'échec du précédent cycle de négociations en Suisse en juillet 2017, à l'exception d'un dîner informel en avril dernier où les deux responsables avaient constaté leurs désaccords persistants.

L'ONU a dit clairement qu'elle ne fournira un soutien que si les deux leaders s'engagent à entrer dans des négociations dans un esprit de compromis.

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