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Réunion entre victimes de prêtres pédophiles et représentants du Vatican

Une première rencontre entre victimes de prêtres pédophiles et le Vatican a eu lieu mercredi, 24 heures avant le lancement d'une grande conférence sur la "protection des mineurs" dans l'Eglise catholique, a confirmé le Saint Siège.

Le comité organisateur de ce sommet inédit, voulu par le pape François, sur la protection des mineurs dans l'Eglise "a rencontré ce matin (mercredi) un groupe de représentants des victimes d'abus de prêtres", a indiqué un communiqué du Vatican.

"Douze personnes, des hommes et des femmes, provenant de diverses parties du monde et appartenant à diverses organisations, étaient présentes à la rencontre qui a duré un peu plus de deux heures", selon ce texte.

"Les membres du comité sont très reconnaissants aux victimes qui ont participé, pour la sincérité, la profondeur et la force de leur témoignage qui les aideront certainement à comprendre toujours mieux la gravité et l'urgence des problèmes qui seront affrontés" au cours de ce sommet réunissant de jeudi à dimanche au Vatican les présidents de 114 conférences épiscopales de tous les continents", ajoute le communiqué.

Plusieurs de ces victimes ont toutefois déploré l'absence du pape argentin lors de cette rencontre et l'absence de mesures concrètes pour en finir avec ce fléau.

"Le grand absent de cette rencontre ça reste le pape", a indiqué devant la presse François Devaux, co-fondateur de l'association française de victimes de prêtres pédophiles "La parole libérée". "Où est le pape !", a lancé de son côté l'Américain Peter Isely, de l'organisation de défense des victimes Snap.

"A quoi va servir cette rencontre ?", s'est interrogé M. Devaux.

"Ils vont décider à 125 de ce que l’Eglise doit faire ? Mais ne sait-on pas déjà ce qu’il faut faire ?", s'est-il ainsi demandé, déplorant la lenteur du Vatican à incriminer notamment ceux qui ont couvert des prêtres pédophiles.

"A Lyon, l’archevêque (Philippe) Barbarin a reconnu avoir déplacé un prêtre pédophile, aujourd’hui il est toujours archevêque", a-t-il ainsi déploré.

Le pape va donner jeudi le coup d'envoi à trois jours de débats et de prières afin que l'Eglise "laisse son empreinte" dans le combat contre le "fléau" des abus, a déclaré mercredi Andrea Tornielli, un des principaux responsables de la communication du Vatican.

Les quatre jours qui composeront ce sommet – du 21 au 24 février – "permettront aux responsables ecclésiaux de se pencher sur la responsabilité des évêques, leur devoir de rendre compte et leur engagement à la transparence", a-t-il affirmé, sur le site officiel du Vatican.

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