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Rugby: Folau est "persécuté", selon Margaret Court

L'ancienne gloire australienne du tennis Margaret Court est montée au filet pour soutenir son compatriote Israel Folau, estimant que la superstar du rugby était "persécuté" pour avoir cité la Bible dans un post anti-gay sur les réseaux sociaux.

Le joueur de 30 ans, fervent chrétien évangéliste, avait suscité un tollé la semaine dernière après la publication d'un message sur son compte Instagram: "Ivrognes, homosexuels, adultères, menteurs, fornicateurs, voleurs, athées, idolâtres, l'Enfer vous attend. Repentez-vous! Seul Jésus peut vous sauver."

"Ce qu'il (Folau) dit sur le repentir vient directement de la Bible. Mon coeur est avec lui parce qu'il est en train d'être persécuté", a confié Court, ancienne championne devenue pasteure âgée de 76 ans, au quotidien The Australian.

La lauréate de 24 trophées en Grand Chelem a déjà tenu des propos très controversés par le passé, réclamant le boycott de la compagnie aérienne Quantas pour son soutien au mariage du même sexe ou assurant que le monde du tennis était "plein de lesbiennes".

"Je comprends pourquoi Israel agit ainsi: vous souhaitez que tout le monde connaisse le grand amour que le Christ porte sur votre nation et que les gens sachent ce que vous avez reçu", a déclaré Court.

"Cela inclut les drogués, les homosexuels, les alcooliques: tous viennent dans mon église et je les aime tous, et je suis sûre qu'Israel les aime aussi, a-t-elle ajouté, estimant qu'elle "était sur l'autoroute de l'Enfer lorsqu'elle était N.1 mondiale de tennis et j'ai atteint le Christ".

Court est le deuxième soutien de renom à Folau après l'international anglais de rugby Billy Vunipola, dont la mère est pasteure méthodiste.

Les commentaires de Court ont déjà provoqué des appels à retirer son nom d'un court du Melbourne Park qui accueille chaque année l'Open d'Australie.

Israel Folau conteste formellement la résiliation de son contrat décidée par la Fédération australienne à la suite de nouveaux propos homophobes.

Il a saisi un jury indépendant constitué de trois membres qui peut ne pas le déclarer coupable d'une infraction au code de conduite des joueurs professionnels. Ou bien décider d'une suspension, ce qui pourrait lui permettre de revenir sur les terrains.

Ce jury décidera de l'avenir de la superstar des Wallabies, suspendu jusqu'à nouvel ordre, mais aucune date n'a été annoncée. Une décision délicate pour le rugby australien à cinq mois de la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre).

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