Accueil Actu

Rugby: Irlande et Nouvelle-Zélande pour le trône

Reine du nord contre reine du sud: l'Irlande reçoit la Nouvelle-Zélande samedi à Dublin (19h00 GMT) pour un dernier duel au sommet entre les favorites de la prochaine Coupe du monde qui servira de mise au point un an avant le Japon.

Si les deux meilleures nations du monde arrivent à Lansdowne Road avec un remarquable bilan, elles ont néanmoins besoin de se régler après avoir laissé entrevoir des failles importantes ces dernières semaines.

Le XV du Trèfle, 2e du classement de World Rugby, arrive avec un Grand Chelem en poche, fort d'une année 2018 exceptionnelle, marquée par neuf victoires pour une seule défaite en juin en l'Australie. Mais la victoire difficile contre l'Argentine samedi (28-17) n'a pas convaincu.

"Nous devons mettre de l'ordre dans un certain nombre de secteurs", a pesté Joe Schmidt. "Nous allons avoir besoin de cohésion. (...) Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est d'avoir des secteurs désordonnés parce que (les All Blacks) vont adorer y jouer. Ils se lâchent quand les choses deviennent déstructurées."

En face, dans cette finale mondiale non officielle à moins d'un an du rendez-vous japonais, les doubles champions du monde en titre arrivent avec quelques certitudes, après un troisième sacre de Rugby Championship en poche, mais aussi des questions après une défaite contre l'Afrique du Sud en septembre (36-34) et une courte victoire contre l'Angleterre samedi (16-15).

Une relative baisse de régime qui n'empêche pas Schmidt de jouer l'humilité. "C'est toujours un exploit de battre les All Blacks, c'est pourquoi nous nous limitons à une fois tous les 115 ans", plaisante ainsi le sélectionneur irlandais, lui-même d'origine néo-zélandaise, en référence à la seule victoire de ses Verts sur les hommes en noir, à Chicago en 2016.

"Je pense que lorsqu'ils sont apparus pour la première fois en 1905, ils étaient incroyablement difficiles à faire tomber et je ne pense pas qu'ils aient beaucoup changé. Leur expérience, le nombre de gars avec 70, 80, 100 sélections, c'est formidable", souligne l'ex-entraîneur des Blues d'Auckland, qui devra se passer de deux de ses cadres, Conor Murray et Sean O'Brien.

Son homologue Steve Hansen estime de son côté que son compatriote - et possible successeur après le Mondial - lui réserve une ou deux surprises. "C'est probablement l'équipe de rugby du monde qui s'accroche le plus au ballon", distille Hansen. Si les Irlandais "n'obtiennent pas ce qu'ils veulent, ils tapent, et comme ils ont un bon jeu au pied, (...) ils te punissent. Ils trouveront un point faible."

Pas de quoi faire des doubles champions du monde en titre (2011, 2015) des outsiders pour autant. "Il faut être confiant quand on a autant de succès", affirme Hansen, qui sait ses hommes "doués pour trouver une solution quand les choses ne vont pas comme ils le voudraient". L'équipe du capitaine Kieran Read a 80 minutes pour en faire l'énième démonstration.

Les XV de départ

Irlande: Kearney - Earls, Ringrose, Aki, Stockdale - (o) Sexton, (m) Marmion - Van der Flier, Stander, O'Mahony - J. Ryan, Toner - Furlong, R. Best (cap.), Healy

Nouvelle-Zélande: McKenzie - B. Smith, Goodhue, Crotty, R. Ioane - (o) B. Barrett, (m) A. Smith - A. Savea, Read (cap.), Squire - B. Retallick, S. Whitelock - O. Franks, C. Taylor, Tu'inukuafe

Remplaçants

Irlande: S. Cronin, J. McGrath, A. Porter, Henderson, J. Murphy, L. McGrath, Carbery, Larmour

Nouvelle-Zélande: Coles, Tuungafasi, Laulala, S. Barrett, Todd, Perenara, Mo'unga, A. Lienert-Brown

À lire aussi

Sélectionné pour vous