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Seine-et-Marne: des parents d'élèves approuvent l'uniforme à l'école

Une majorité de parents d'élèves des écoles élémentaires de Provins s'est prononcée en faveur du port, non obligatoire, de l'uniforme lors d'une consultation organisée par la mairie LR de cette ville de Seine-et-Marne, conformément aux orientations du ministre de l'Education nationale.

Plus de 62% des parents, soit 376 votants sur 609 familles concernées, ont répondu favorablement, a indiqué à l'AFP le maire Olivier Lavenka. Selon lui, "plus de la moitié" des familles ont participé à cette consultation qui s'est achevée samedi.

Au retour des vacances de la Toussaint, les élèves des six écoles élémentaires de la ville pourront porter un uniforme avec un polo bleu portant la devise républicaine. Au total, 759 élèves du CP au CM2 sont potentiellement concernés.

La mairie va lancer un appel d'offres pour la fabrication du trousseau de 10 pièces qui coûtera "au maximum" 145 euros aux familles. Le coût sera divisé par deux à partir du deuxième enfant et la Caisse centrale d'activités sociales (CCAS) pourra subvenir aux familles qui en ont besoin, a précisé l'édile.

Le maire avait lancé cette idée en janvier après que le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer se fut prononcé en faveur du port de l'uniforme dans les écoles qui le souhaitent, suscitant alors les critiques de certains syndicats.

Le ministre "entretient le fantasme d'un âge d'or de l'école qui n'a jamais existé", avait ainsi déclaré Francette Popineau, du SNUIpp, premier syndicat dans le primaire.

Face notamment à l'importance de la mode et vêtements de marques que tous les jeunes ne peuvent pas se payer, l'uniforme "peut être une réponse mais je n'en fais pas l'alpha et l'oméga d'une politique éducative", a répété Jean-Michel Blanquer dimanche sur BFMTV, excluant une telle mesure au niveau national.

"Dans certains cas, ça peut être utile mais ça ne peut marcher que s'il y a un certain consensus, ou une forte majorité, au niveau local", a-t-il ajouté: "C'est un enjeu d'égalité".

Déplorant l'opposition à cette mesure "de personnes dont le métier est de créer du clivage", le ministre a estimé que "c'est un sujet qu'il faut dépassionner, regarder de manière concrète et qui peut être très positif".

Pour le maire Olivier Lavenka, le port de l'uniforme est "propice au climat scolaire", "donne une belle image de la communauté éducative et des élèves eux-mêmes" et est "un très beau vecteur d'intégration républicaine".

Pour lui, "tout ce qui va dans le sens de mettre en lumière ce qui rassemble les écoliers, plutôt que ce qui les différencie, est une bonne chose".

"L'école a pour mission de forger des futurs citoyens, donc tout ce qui peut contribuer à montrer que tous ces enfants sont des enfants de la République va dans la bonne direction", a encore dit le maire.

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