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Série mondiale de triathlon: Vincent Luis "pour gagner le classement général"

Vice-champion du monde l'an passé, le triathlète Vincent Luis attaque vendredi à Abou Dhabi la série mondiale (WTS) version 2019 par un sprint, avec l'ambition de "gagner le classement général" fin août à Lausanne, ce qui serait une première pour un Français.

Q: Dans quel état de forme vous trouvez-vous avant de débuter la WTS?

R: "Mon niveau de forme, je pense qu'il est satisfaisant. Ce n'est pas encore du 100%, mais on s'en approche et pour un mois de mars, c'est plus que convenable. J'ai passé un hiver sans pépin, je ne me suis pas blessé."

Q: Après une 2e place l'année dernière, la marche suivante, c'est logiquement le titre?

R: "C'est clair. Il y a beaucoup de clients, mais mon objectif premier c'est de gagner le classement général. L'an passé, Mario Mola (champion du monde, NDLR) a gagné quatre WTS, si c'est comme ça cette année, il faut finir cinq fois sur le podium, je pense que c'est obligatoire. Et en gagner au moins deux. Il faudra être costaud tout le long. Il ne faudra pas perdre de temps et scorer des points directement. Les jokers (le classement est calculé sur les cinq meilleures épreuves sur un total de sept, avant la finale, NDLR), c'est bien d'en avoir, mais si je peux ne pas m'en servir... Mon objectif est de courir toutes les épreuves jusqu'à Hambourg au mois de juillet. Et ensuite, si tout s'est bien passé jusque-là, je préparerai le test event de Tokyo (mi-août) et la grande finale de Lausanne (fin août)."

Q: Vous avez rejoint une nouvelle structure en juin 2018. Qu'est ce qui change dans votre façon de vous préparer?

R: "Avant, je m'entraînais avec le groupe d'athlètes à Reims. Là, j'ai intégré un groupe avec uniquement des triathlètes. On se déplace au gré des courses, on reste sur les lieux trois semaines ou un mois avant. Je ne suis pas rentré chez moi depuis novembre. On est tout le temps sur la route, alors qu'avant j'étais chez moi, dans mon canapé. Maintenant, je vis dans une valise. Ça a ses avantage: aller sur une course, faire la course et revenir chez soi, c'est un aller-retour, là je pars de la course pour aller à la suivante. Je m'adapte au décalage horaire, au changement de climat. J'ai un voyage en moins. C'est une économie d'énergie. Et puis on reste concentré. Quand je suis chez moi, je vais au magasin de vélos, mes potes sont là, on discute et au lieu de rester un quart d'heure on reste une heure et demie. Là, c'est vraiment différent."

Propos recueillis au téléphone par Thomas BACH

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