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Soudan: deux soldats tués dans la répression d'une "rébellion" au sein des services de sécurité

Deux soldats soudanais ont été tués lors de l'assaut des forces gouvernementales contre deux bases des services de sécurité où une "rébellion" a éclaté mardi contre un plan de restructuration, a déclaré mercredi le chef d'état-major.

Des tirs ont eu lieu mardi sur deux bases de la région de Khartoum hébergeant l'ex-Service national de renseignement et de sécurité soudanais (NISS), qui a joué un rôle de premier plan dans la répression du mouvement de contestation déclenché en décembre 2018 et ayant mené, en avril, à la destitution par l'armée d'Omar el-Béchir.

Le porte-parole du gouvernement Faisal Mohamed Saleh avait fait état d'un début de "rébellion" lancée par des membres de l'ex-NISS qui rejetaient la somme qu'ils avaient reçue pour leur retraite.

En soirée, les troupes des Forces de soutien rapide (paramilitaires, RSF) ont pris d'assaut les bases au milieu de tirs intenses.

"Nous avons décidé de donner l'assaut dans les bases pour mettre fin à cette rébellion (...). Nous avons repris le contrôle" de ces sites, a déclaré mercredi à des journalistes le chef d'état-major soudanais, Osmane Mohamed al-Hassan.

"Deux soldats ont perdu la vie et quatre autres, dont deux officiers, ont été blessés", a-t-il ajouté.

Un précédent bilan faisait état de cinq blessés.

"Nous ne tolérerons aucun coup d'Etat contre la révolution soudanaise", a déclaré le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête du Conseil souverain, un organe composé de civils et militaires chargé depuis cet été d'assurer la transition post-Béchir.

"Nous protégerons cette période de transition, et quiconque tente de porter atteinte à la sécurité et la stabilité des citoyens sera défait", a ajouté le général Hassan qui s'exprimait aux côtés du chef d'état-major.

Après la mise en place du Conseil souverain puis d'un gouvernement de transition chargé de traiter les affaires courantes, les nouvelles autorités ont notamment promis de réformer les services de sécurité.

Mardi soir, le chef des RSF, Mohamed Hamdan Daglo, avait accusé l'ancien patron du NISS Salah Gosh, figure du régime de Béchir, d'être derrière cet acte de "rébellion".

M. Gosh avait démissionné deux jours après la destitution de M. Béchir et le lieu où il se trouve n'est pas connu.

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