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Stop au "terrorisme machiste": manifestation à Perpignan après un féminicide

Quelque 200 personnes, des femmes pour la plupart, ont manifesté mardi à Perpignan contre "les féminicides" et "le terrorisme machiste", après le meurtre d'une femme de 32 ans dont le compagnon a été arrêté, a constaté un photographe de l'AFP.

Le défilé, dans le centre-ville, à l'appel de plusieurs associations des droits des femmes, "est une réaction de ras-le-bol", a affirmé à l'AFP une des membre du collectif Droit des femmes 66, Anne Martzluff.

"Aujourd'hui nous en sommes à 76 féminicides depuis le début de l'année. Il n'est pas normal qu'en 2019 ce soit possible", s'est-elle indigné.

La manifestation était organisée après le meurtre par arme blanche d'une trentenaire, mère de quatre enfants, dans la nuit de vendredi à samedi à Perpignan, au domicile familial. Son compagnon suspecté du crime a été placé en garde à vue.

Un résident belge de 68 ans s'est par ailleurs donné la mort lundi à Laroque-des-Albères, au sud de Perpignan, après avoir grièvement blessé en frappant avec un poignard sa compagne, une Américaine d'environ 70 ans, selon une source proche du dossier.

Hors de danger, la victime sera entendue par les enquêteurs dès que son état de santé le permettra.

"Il y a déjà des lois qui sont censées protéger, mais peu de moyen sont mis en place pour les appliquer", accuse Mme Martzluff, réclamant "moins de paroles et plus d'actes".

Dans le défilé, des pancartes appelaient à dire "stop au terrorisme machiste".

La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa a annoncé dimanche la tenue d'un "Grenelle des violences conjugales" du 3 septembre au 25 novembre.

Depuis le 1er janvier, 76 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-conjoint, selon le décompte du collectif "Féminicides par compagnon ou ex". En 2017, 130 femmes sont mortes en France, tuées par leur conjoint ou ex, contre 123 en 2016, selon le ministère de l'Intérieur.

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