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Syrie: 18 combattants prorégime tués dans l'opération anti-EI à Damas (OSDH)

Au moins 18 combattants prorégime ont été tués en 24 heures dans les affrontements contre le groupe Etat islamique (EI), a indiqué mardi une ONG, les troupes gouvernementales poursuivant leur opération contre le dernier réduit jihadiste dans le sud de Damas.

Au total, 52 combattants prorégime et 35 jihadistes de l'EI ont été tués en six jours de combats dans la périphérie sud de la capitale, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Depuis jeudi, les forces de Bachar al-Assad pilonnent sans relâche le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et des quartiers voisins tenus par l'EI, tandis que des combats au sol opposent les deux camps.

Une bataille stratégique pour le pouvoir de Bachar al-Assad, qui cherche à parachever son emprise sur Damas et ses environs après la reconquête des territoires rebelles de la Ghouta, ultime bastion insurgé aux portes de la capitale.

A la périphérie du quartier de Qadam, qui jouxte Yarmouk et Hajar al-Aswad, l'armée tente de progresser, appuyée par des frappes de l'aviation et des tirs d'artillerie, a constaté mardi un correspondant de l'AFP lors d'une visite organisée par les autorités.

Les salves d'artillerie s'interrompent uniquement pour laisser place au crépitement des mitraillettes. Des colonnes de fumée noire envahissent le ciel, au-dessus d'une mer de béton, et le nuage s'épaissit à chaque nouvelle frappe aérienne.

A tous les coins de rue, des barricades. Le quartier de Qadam était autrefois connu pour sa gare, mais les rails qui en partent sont aujourd'hui empruntés par les chars et les blindés.

- "Violents combats" -

L'OSDH a également rapporté "de violents combats" au sol, les forces du régime progressant à Hajar al-Aswad et prenant le contrôle de "plusieurs bâtiments et blocs résidentiels" à la périphérie de Qadam.

"Au moins 18 combattants ont été tués dans les rangs du régime et des forces alliées ces dernières 24 heures", a indiqué le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.

En représailles à l'offensive du régime, les jihadistes tirent obus et roquettes sur les quartiers progouvernementaux.

Mardi, cinq civils ont été tués par un tir d'obus des "terroristes" sur un marché dans le sud de la capitale, a rapporté l'agence officielle Sana.

Avant le début du conflit syrien en 2011, Yarmouk abritait quelque 160.000 réfugiés palestiniens, ainsi que des Syriens. Seules quelques milliers de personnes y vivent encore, alors que l'EI contrôle le quartier depuis 2015.

Défait par une vaste opération militaire menée contre son "califat" autoproclamé en 2014 à cheval sur l'Irak et la Syrie, l'organisation ultra-radicale ne contrôle plus que 5% du territoire syrien, notamment des zones désertiques du centre et de l'est du pays.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

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