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Syrie: des rebelles évacués de la Ghouta arrivent à Idleb, selon l'OSDH

Des centaines de rebelles et leurs proches ayant évacué leur fief dans la Ghouta orientale, près de Damas, à l'issue d'un accord avec le régime syrien, sont entrés vendredi dans la province d'Idleb (nord-ouest), a indiqué une ONG.

Le convoi les transportant est arrivé vendredi matin dans la province d'Idleb, la dernière à échapper au contrôle du régime syrien, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un correspondant de l'AFP présent dans un camp de déplacés dans le nord cette province a rapporté avoir vu y arriver certaines des personnes évacuées. Les familles ont pu entrer dans le camp mais les combattants rebelles n'ont pas été autorisés a y pénétrer, selon lui.

En vertu d'un accord parrainé par la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, plus de 400 combattants et des centaines de civils ont quitté jeudi l'enclave de Harasta, l'une des trois poches rebelles de la Ghouta orientale, visée par une offensive meurtrière du pouvoir syrien depuis le 18 février.

Un homme est mort lors du voyage, après avoir été blessé précédemment dans un bombardement lorsqu'il était encore dans la Ghouta, a précisé l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Après un peu plus d'un mois de raids aériens intenses et de combats au sol, qui ont tué plus de 1.500 civils selon l'OSDH et fait plus de 80.000 déplacés, l'enclave rebelle de la Ghouta orientale s'est réduite comme peau de chagrin et les forces du régime en ont déjà reconquis plus de 80%.

L'évacuation par les rebelles de Harasta accroît la pression sur les deux poches rebelles restantes dans la Ghouta.

Dans l'une d'elle, les rebelles ont annoncé un cessez-le-feu, entré en vigueur jeudi à minuit, afin de permettre des négociations. Une évolution intervenue alors que des raids aériens sur les localités de la zone ont provoqué jeudi la mort d'au moins 38 civils, selon l'OSDH.

Le régime syrien est ainsi en passe de reprendre l'intégralité de ce bastion rebelle en périphérie de la capitale, qui fut l'une des premières zones où eurent lieu des manifestations antirégime en 2011. Les rebelles pouvaient tirer régulièrement roquettes et obus meurtriers sur Damas depuis cette zone stratégique.

Ancien verger de la capitale, la Ghouta orientale, assiégée depuis 2013, est le théâtre d'une grave crise humanitaire et ses habitants souffrent de pénuries de nourriture et de médicaments.

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