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Syrie: Paris accuse le régime de violer la trêve

La France a accusé vendredi Damas de violer la trêve en Syrie par des bombardements aériens sur des civils, et de saper les efforts de la communauté internationale pour une solution politique, dans une déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

L'attaque le 31 mars dans la banlieue de Damas, "qui a visé délibérément des civils, montre que le régime poursuit ses exactions et viole la trêve", a déclaré le porte-parole, Romain Nadal. "Cet acte abject vise à terroriser le peuple syrien et à saper les efforts de la communauté internationale en faveur d'une solution politique", a-t-il souligné.

La France "appelle le régime a cesser immédiatement toute attaque contre les civils et l'opposition modérée".

Au moins 33 personnes, dont 12 enfants, ont péri dans les frappes jeudi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, ces frappes à Deir al-Assafir constituent "la plus grave violation du cessez-le-feu dans la Ghouta orientale", région située à l'est de la capitale Damas.

Une trêve entre le régime et les rebelles a été instaurée en Syrie fin février, sous l'égide de la Russie et des Etats-Unis. Elle ne concerne pas les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) et du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

Washington a dénoncé jeudi soir "des frappes aériennes attribuées au régime (du président Bachar) al-Assad" et a "condamné dans les termes les plus forts toutes les attaques ciblant directement des civils".

"Le régime s'est engagé à appliquer pleinement la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui appelle à une cessation immédiate de toutes les attaques contre des civils", a insisté la diplomatie américaine.

La résolution de l'ONU prévoyait aussi des négociations entre l'opposition et le régime, dont un premier round a eu lieu du 14 au 24 mars à Genève, et la constitution d'un organe de transition.

La principale formation de l'opposition syrienne en exil avait aussi dénoncé les raids, appelant la communauté internationale à prendre des "mesures sérieuses et urgentes" après cette attaque.

Depuis le début du conflit syrien en 2011, plus de 270.000 personnes ont péri et plusieurs millions d'autres ont dû fuir leur foyer.

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